LE JOURNAL DE COLETTE

5 – LA BOLIVIE

Après notre séjour au Pérou (voir l’article), nous arrivons à La Paz : la capitale la plus haute du monde : 3 640 m installée sur le plateau de l’altiplano dans les Andes.

En comparaison de ce que nous venons de vivre, au premier abord, la capitale nous apparait immense, sale, polluée et avec beaucoup de pauvreté. Le centre-ville est au fond d’une cuvette.

La ville ressemble à un immense marché de plein vent. Beaucoup de gens vivent de ces petits commerces. Heureusement les grandes surfaces ne sont pas encore là.

Nous remarquons sur des horloges que nous avons une heure de décalage horaire avec le Pérou.

Il y a même une horloge sur le mur de la mairie qui affiche les chiffres à l’envers, c’est-à-dire le 1 à la place du 11, le 2 à la place du 10, les aiguilles tournent à l’envers…

Alors là, moi, je ne sais plus lire l’heure !

Nous trouvons des menus du jour, le midi ou le soir, entre 1 et 2 € par personne composés de : une petite assiette de crudités, une bonne et copieuse soupe de légumes et pâtes, puis un plat complet composé de riz, frites, un œuf et un morceau de viande. Le tout accompagné d’une boisson sucrée.

Par contre, lorsque nous achetons des ingrédients pour préparer nous-mêmes, nous dépassons rapidement le prix du resto ! De même, lorsque nous allons prendre un dessert ailleurs, le coût dépasse le prix du repas précédent. Bizarre ! Nous n’avons pas encore tout compris !

Nous passons dans une rue où il n’y a que des coiffeurs. Nous avons souvent remarqué au cours de notre voyage, dans les villes, des rues ainsi «spécialisées». Nous avions justement envie d’aller chez le coiffeur avant de rentrer en France. Là encore, les tarifs sont très différents de chez nous. A titre indicatif je paye la coupe 35€ à Toulouse. En Amérique Latine, j’y suis allée 3 fois.

A Bogota (Colombie) : une coupe : l’équivalent de 6€

A Tarapoto (Pérou) : une coupe : l’équivalent de 4 €

A La Paz (Bolivie) : une coupe + une coloration (soyons fou) : l’équivalent de 10 €

Les cheveux ne sont pas lavés avant la coupe. Pour rincer après la coloration, il n’y avait pas l’eau courante dans le salon. La coiffeuse a fait chauffer de l’eau dans une bouilloire, l’a mélangé à de l’eau froide avant de me le verser sur la tête.

Les transports aussi, ne sont pas chers. Par exemple, de Cusco à Puno, 386 km : 11€ par personne. De plus les bagages en soute sont sécurisés. Ils sont chacun numérotés et remis en mains propre à leur propriétaire à l’arrivée.

Dans les villes, les colectivos (bus) sont aussi très bons marché.

Quant aux hôtels, à La Paz, il coûte 27€ la nuit, petit déjeuner (copieux) compris.

L’usage de l’avertisseur sonore est un sport international en Amérique Latine. Chacun y va de ses petits coups de klaxon, à chaque carrefour (c’est moi que v’la), à chaque personne qui pourrait traverser (alors que j’arrive….). Je vous laisse imaginer le concert permanent qui vient se rajouter à tous les bruits de la ville. Nous trouvons cela amusant, mais si nous devions rester dans ces pays, nous le considèrerions vite comme une pollution sonore. D’ailleurs, des panneaux éducatifs, essaient de modifier ces habitudes.

De même, les policiers ont le sifflet constamment en bouche et sifflent, sifflent…Finalement, on se demande après qui ?.

La Paz = la paix en français : peut mieux faire !

Nous allons dans le quartier de l’artisanat. Nous avons le choix. Toutes les qualités aussi sont représentées : l’alpaga bébé et adulte, le mélange alpaga – coton. Nous choisissons une boutique, où la vendeuse n’essaie pas de nous tromper sur la qualité. A force de tâter les tissus, nous commençons à sentir les différences. Jusque-là nous nous sommes retenus d’acheter pour ne pas surcharger nos sacs à dos. Maintenant, nous pouvons nous lâcher et prendre plaisir à l’avance, au plaisir de faire plaisir à nos familles.

Le quartier artisanal

La police en tenue d’aparat

Il y en a des centaines sur ce boulevard tous très élégants

La cathédrale San José

Un matin, nous prenons un mini bus collectif, qui nous emmène à la vallée de la lune.

L’érosion a formé des cheminées de fées et nous nous promenons durant 1h ½ dans ce paysage lunaire spectaculaire. C’est très agréable aussi de sortir de l’ambiance de la ville, de prendre un bon bol d’air.

Puis, dans la ville nous prenons la direction du mirador Killi Killi, point de vue situé sur une colline qui permet d’apprécier la ville avec une portée de presque 360°. Nous en avons plein les yeux mais aussi plein les pattes !

Dans cette ville au relief aussi accidenté et aux rues étriquées, le téléphérique s’est imposé comme un réseau de transports en commun efficace, économique, et écologique. Le projet de métro ne s’est pas concrétisé en raison de son coût élevé et de la difficulté d’implantation.

La ville possède ainsi le réseau de téléphérique urbain le plus long et le plus fréquenté du monde, qui a la particularité d’être également le plus élevé au monde, avec trois lignes et 9 stations qui totalisent 10,3 kilomètres empruntées annuellement par plus de 25 millions de passagers. Le téléphérique vise essentiellement les travailleurs à qui il permet d’atteindre le centre-ville en 10 minutes, soit 4 à 5 fois plus vite que par la route. Le tarif est aussi très bon marché.

Aussi, nous en profitons pour prendre de la hauteur, en nous laissant porter d’une montagne à une autre. En passant au-dessus, le téléphérique nous permet de prendre la mesure de cette ville immense et très vallonnée, avec des vues impressionnantes.

Un passager nous dit qu’il déstresse les voyageurs, de la ville. Nous sommes d’accord, c’est mieux que le métro et même que c’est mieux que les manèges.

Pour notre repas du soir, nous achetons des saltenas, spécialité Bolivienne, sorte de chaussons garnis de viande, légumes et bouillon de cuisson.

Les élèves, ici, reprennent le chemin de l’école après les grandes vacances qui se sont terminées. Ils sont très beaux  dans leur bel uniforme, cravatés, garçons comme filles.

Sur le mirador un casting photos publicitaire

Demain nous allons prendre l’avion pour la France.

Nous sommes bien décidés à reprendre notre vie courante, normalement, comme avant.

Enfin, presque, car ce voyage nous a profondément marqués par son immense diversité géographique, culturelle, ses coutumes empreintes par la mixité pré-inca et celle des conquistadores, ses croyances et ses valeurs, sa richesse humaine surtout et avant tout.

Nous allons revenir l’année prochaine pour au moins 2 mois.  Car déjà, nous projetons de retourner en Bolivie, pour parcourir ce pays en long en large et en travers, avec la même formule, sac à dos et par la voie terrestre. Probablement le nord du Chili aussi, avec plein d’autres choses au gré de nos inspirs.

Ce journal envoyé à quelques amis et à la famille, a circulé. Nous l’avons appris à notre retour

Il est venu rassurer ceux qui ne nous voyaient plus dans nos activités, (dont les cours de danse de salon). Nous avons réalisé aussi à notre retour que vous aviez été nombreux à vous inquiéter, pour notre sécurité.

Cela nous a fait vraiment chaud, au cœur, et surtout de vous retrouver.

Il est vrai que vous étiez dans nos sacs à dos.

Ainsi prend fin ce journal de nos 3 mois en Amérique Latine, du 1er décembre 2018 au 1er mars 2019, de Bogota, Quito, Lima, La Paz.

A vous tous, en toute amitié

HÉLIOS et COLETTE

Prochains articles : Les bulletins de notes sur la DIETE (Hélios)

« Suite à notre voyage à Cuba, l’idée de parcourir l’Amérique Latine s’est naturellement imposée à nous…. Avec l’envie de rencontrer des chamanes et d’expérimenter des états modifiés de conscience par une diète en isolement en forêt amazonienne, avec ingestion de plantes dites maîtresses, dont l’ayahuasca… »

« …Ce que j’écris n’est ni une invitation, encore moins une incitation à pratiquer ce type d’expérience, ni à encourager quiconque à se mettre à l’épreuve des plantes maîtresses. Ce sont des psychotropes … »….  «  L’ivresse générée peut provoquer de gros risques de décompensations psychotiques, des fièvres …. »

« Je me suis engagé auprès du directeur du Centre Takiwasi à Tarapoto (Pérou), le docteur Jacques MABIT de rédiger un article sur mon vécu… »…« C’est grâce à sa forte personnalité ….et surtout à nos divergences psychologiques (jungiennes en particulier), religieuses et spirituelles, que j’ai pu vivre une expérience « hors du commun ».

« Je l’en remercie sincèrement, ainsi qu’à toute son équipe ».