LE JOURNAL  DE COLETTE …….. AU FIL DU QUOTIDIEN

 1 mars 2023                    13  mars 2023

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Mercredi 1 mars 2023 : parc national Madidi

Après une bonne nuit de sommeil en sécurité sous notre moustiquaire, et un petit déjeuner varié et conséquent, nous revoilà partis dans la jungle, derrière Fernando, armé de sa longue machette. Il s’en sert pour dégager le sentier lorsqu’il n’est pas très praticable ou pour créer une dérivation.

Il n’a pas jugé utile que nous emmenions les bottes étant donné que nous sommes bien chaussés. Certains passages sont boueux. A d’autres endroit, un tronc d’arbre sert de pont que nous franchissons en équilibre.

Nous rencontrons des termitières. Il en écrase entre ses doigts et nous fait sentir leur odeur particulière ; puis il en mange et nous invite à faire de même !

Soyons fous : je prends sur moi, je me lance et constate qu’elles ont le goût de l’odeur.

Fernando nous assure qu’elles sont une très bonne source de protéine, si besoin. Bon, nous n’en sommes pas là ! Il faut dire qu’il assure aussi des stages de survie.

Certains arbres sont immenses. Un autre dont il coupe une branche, contient de l’eau, suffisamment pour nous en faire couler dans la bouche, l’un après l’autre.

Après 3h de marche, nous arrivons au bord d’un lac. Là nous nous retrouvons avec 2 autres groupes. Le campement se prépare. Rassemblement de bois pour faire le feu et la cuisinière prépare le repas : salade chou, carottes citronnés, lentilles, riz, viande à la sauce tomate et oignons.

Nous nettoyons une bonne surface au sol, à l’aide de la machette et de branches qui servent de balaie, afin d’installer une grande toile plastique à même le sol et une autre en hauteur en guise de toit. A cela sont attachées les moustiquaires pour chaque couple.

Puis Fernando nous emmène vers le petit cours d’eau qui alimente le lac pour nous y baigner. Quel plaisir de se tremper dans l’eau par cette chaleur ! Notre corps retrouve temporairement une température normale, et les nombreuses piqûres de moustiques s’apaisent comme par enchantement.

Puis au bord du lac, le guide nous initie à la pêche aux piranhas ou d’autres espèces de poissons, avec un fil et un hameçon. D’abord à la mie de pain, puis avec la chair du premier poisson pêché. Je n’ai pas trop la patience… d’attendre des heures, je préfère regarder autour de moi. Hélios en pêche un, et le couple en retire avec succès 6 poissons qui seront cuits et mangés le soir même.

Les 3 groupes ensemble, cela fait 17 voyageurs entre 22 et 35 ans + nous deux 70 et 77 ans, 3 guides et la cuisinière Catarina. De nombreux français, 2 suisses, 2 allemands, 1 italienne. Les discussions vont bon train autour du feu de camp.

Au repas du soir : salade, pâtes bolognaises et légumes.

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A la torche, nous prenons nos quartiers de nuit sur notre tapis de sol. L’expérience de la jungle la nuit est quelque chose d’inoubliable, surtout au bord d’un plan d’eau.

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Des sons de toutes parts, de toute la faune invisible qui habite là et qui se fait entendre. Un magnifique concert nous berce. Et malgré notre habitat sommaire, au sol dur et dans la promiscuité, nous passons une nuit de rêve.

Jeudi 2 mars 2023 : parc national Madidi

Le petit déjeuner est copieux : orange et pomelos, avocat, omelette à la tomate et oignons, beignets, café, thé…Je suis émerveillée par leur cuisine élaborée au feu de bois, en pleine forêt, envahie de moustiques.

Des « singes-chiens » sont venus nous visiter pendant la nuit, reconnaissables par une forme d’aboiements rauques.

Les fourmis ont taillé en pièce le tee-shirt d’un guide, resté par mégarde à l’extérieur ! Fernando nous avait mis en garde, en voilà la preuve concrète.

Puis le camp est démonté, les armatures en bois, stockées pour une prochaine fois.

Nous retrouvons notre chambre. Enfin le bonheur de pouvoir se laver sous une douche régénérante.

Je suis effarée de constater que mon corps est constellé de piqûres d’insectes ! C’est la première fois de ma vie que j’en ai autant.

Les locaux y sont aussi soumis.

Cela permet de mesurer la capacité d’adaptation de ces communautés à leur milieu. Ils ont tout à portée de main pour vivre en auto suffisance : nourriture grâce à la flore et la faune abondante, plantes médicinales pour se soigner.

Il leur tient à cœur de transmettre tous ces savoirs dans leurs écoles.

Dans l’après-midi, Fernando, nous montre comment fabriquer des bijoux à partir du noyau du fruit de l’arbre Motacu.

Il scie une tranche de ce noyau, qui présente d’emblée un très bel aspect. Après ponçage, il lui est adjoint un collier tressé ajouté de perles blanches et noires. Celles-ci sont les fruits d’une autre plante, percés en leur centre pour le passage du fil.

Cet arbre, Motacu, permet avec son bois de fabriquer les maisons. Une fois abattu, les larves qui l’envahissent sont comestibles. Bien sûr ses fruits sont consommés, le noyau pressé produit de l’huile bonne pour les cheveux.

Ce bijou symbolise cet arbre bienfaiteur.

Pendant la fabrication, Fernando nous raconte sa vie et nous en faisons de même.

Au repas du soir, Eglantine se confie à nous. Avec elle et son petit ami Benjamin, nous nous sentons en amitié. Ils habitent Bordeaux. Nous espérons nous retrouver dans quelques mois chez nous.

Vendredi 3 mars 2023 : la pampa à Santa Rosa de Yacuma

Départ à 6h du matin, sous la pluie, en pirogue pour Rurrenabaque. Pour la 1ère fois, nous sortons les capes de pluie. La pluie cesse d’ailleurs peu après.

Le retour est beaucoup plus rapide car nous descendons dans le sens du courant.

A Rurre, le temps de refaire notre sac, de prendre un bon petit déjeuner et d’acheter une crème pour apaiser les piqûres d’insectes, nous voilà repartis avec 2 autres couples : 2 bretons et 2 Hollandais, pour la pampa.

3 heures de route plus tard, sur une piste très chaotique, nous arrivons à Santa Rosa de Yacuma où nous prenons notre repas de midi dans un restaurant.

Puis, nous embarquons à nouveau, après avoir payé notre entrée dans le parc, toujours avec notre guide Fernando, sur une pirogue, chargée aussi du ravitaillement.

Nous pénétrons la pampa par voie d’eau, ce qui nous permet d’observer de nombreux gros oiseaux, des singes, des tortues, et même un caïman (que je n’ai pas eu le temps de prendre en photo).

Des anacondas se trouvent aussi dans cette région, que nous n’avons pas eu l’occasion de voir.

Fernando ralentit l’embarcation, recule si nécessaire, nous permettant ainsi d’observer, de prendre des photos, de filmer. Il nous explique au fur et à mesure. C’est un bon pédagogue et il connait bien son sujet.

Arrivés au campement et après avoir pris possession de notre chambre, nous repartons, toujours en pirogue, assister au coucher du soleil et au retour à la nuit, munis de nos torches, nous repérons les yeux rouges des caïmans, qui brillent sous nos lampes.

Un bon repas nous attend, agrémenté de bonnes discussions en particulier avec Thomas et Nolwenn.

Samedi 4 mars 2023 : la pampa

Tous les 6 dans notre pirogue, plus Fernando qui active le moteur, nous allons en un lieu où se trouvent des dauphins roses d’eau douce.

En effet, nous apercevons par intermittence leur dos qui se profile à la surface.

Fernando nous propose de nous baigner avec eux. 3 courageux d’entre nous se lancent à l’eau, couleur noire, avec des odeurs de putréfaction de feuilles.

De plus, nous nous retrouvons à 6 bateaux dans le même secteur et une fine pellicule d’huile de vidange flotte à la surface.

Tout cela nous dissuade et nous préférons regarder les autres s’ébattrent joyeusement.

Je précise que « ces autres » ont entre 22 et 35 ans maxi. Nous détonnons par nos âges, cependant, nous nous sentons bien avec les jeunes et eux aussi d’ailleurs.

Ces promenades le long de ces voies d’eau sont vraiment très agréables. Sous nos yeux défilent la nature, de très beaux arbres, des fleurs, de nombreux gros oiseaux et nids, et nous sommes tout en observation, à l’affût d’apercevoir des animaux.

Au retour, tout s’enchaine très vite : le repas, puis une pirogue nous ramène en 1h 30 de navigation, tous les 2 à Santa Rosa. Là un taxi nous prend immédiatement à son bord pour 2h 30 de piste cahotante, jusqu’à Rurrenabaque.

Nous récupérons nos gros sacs à dos à l’agence et partons en moto taxi à notre hôtel.

Un peu « sonnés », nous avons l’impression d’être sortis d’un rêve, et pourtant d’avoir vécu une réalité, en mettant en parallèle, deux mondes, la jungle/pampa sauvage, naturellement belle, et notre « modernité confortable » : une belle expérience.

Dimanche 5 mars 2023 : Rurrenabaque

Nous quittons notre chambre à 11h mais nous pouvons rester dans les lieux et laisser nos bagages jusqu’à l’heure de notre départ, à 19h ce soir, pour La Paz.

Un grand marché est installé dans la ville, en cette matinée ensoleillée. On y trouve vraiment de tout. Mais plus particulièrement des fournitures scolaires. Et, je vois des mamans, une liste de fournitures à la main. Ce doit être la rentrée.

La chaleur est étouffante et après un menu dans un petit resto, nous nous offrons une bonne grosse glace dans une heladeria. Jusque-là, nous n’osions pas en consommer par peur de la tourista. Mais, en fait, nous avons très bien supporté les légumes crus, et les jus de fruits que j’apprécie particulièrement.

Je commence à rattraper mon retard d’écriture sur le blog, puis une mototaxi nous emmène au terminal des autobus.

Nous y retrouvons beaucoup de Français, les plus importants touristes de ce pays, ainsi que les Israéliens. Notre guide explique leur présence par un film à succès, tiré d’une histoire vraie d’un Israélien, rescapé de la jungle.

La route pour La Paz est chaotique, alternant entre piste et goudron

Nous sentons que notre chauffeur la connait par cœur. Il slalome de gauche à droite, suivant l’état de la chaussée, à la recherche du moins mauvais. Le moteur fait un bruit d’enfer !

Un moment, j’hallucine, je réveille Hélios : sur la voie, un énorme rocher ! Mais le bus contourne tranquillement l’obstacle.

Nous dormons tant bien que mal, par intermittence, durant ces 13 heures de trajet.

Lundi 6 mars 2023 : La Paz de 274 m à 3 640 m

Arrivés vers 7h, un taxi nous emmène à notre hôtel, que nous avons choisi dans le quartier San Francisco, le secteur de vente d’artisanat. En effet nous voulons faire nos achats de cadeaux avant notre retour en France.

Là aussi, nos bagages sont gardés en attendant 10h, de pouvoir prendre possession de notre chambre. En attendant, un bon petit déjeuner nous est servi au 5ème étage avec une belle vue, puis nous partons prospecter en ville.

Nous trouvons dans ces rues un grand choix de tout ce qui est en lainages et tissus, ponchos, pulls…de belle qualité et à des prix abordables.

Les étoffes colorées, rayées ou ornées de lamas et de motifs géométriques ne sont pas spécialement à la mode chez nous. Si l’on ne veut pas que nos cadeaux terminent bien rangés dans les placards, nous avons intérêt à choisir aussi en fonction de nos pratiques.

Cela me rappelle un souvenir : il y a 4 ans, sur l’ile Taquilé au centre du lac Titicaca, nous étions hébergés dans une famille pour quelques jours. Ces gens sont tous habillés en costume traditionnel et sont renommés pour l’art du textile. Les hommes tricotent et les femmes tissent.

Alors qu’ils nous proposaient l’achat de leurs ouvrages et que j’invoquais la mode différente chez nous, ils nous ont posé la question : c’est quoi la mode ?

C’est en essayant de leur donner une réponse que nous avons pris conscience de la bêtise de nos valeurs à ce sujet, renforcée aujourd’hui par les influenceurs. Quant à eux, ils restaient plutôt perplexes.

De même, ils ont bien ri quand nous leur avons appris les machines pour laver le linge !

Mardi 7 mars 2023 : La Paz

Les piqûres d’insectes sur mon corps sont toujours aussi virulentes et commencent à m’inquiéter.

Nous décidons de demander dans une pharmacie ce qu’ils en pensent. La pharmacienne penche pour une allergie. Elle me propose soit des crèmes, soit des cachets, soit des injections. J’opte pour cette dernière après m’être assuré des effets secondaires possibles. Elle m’assure que non, ce ne sont pas des antibiotiques…

Je baisse le pantalon derrière le comptoir et voilà qui est fait !

La fesse reste douloureuse une bonne partie de la journée.

Aussi, repos, encore des achats de cadeaux pour la famille. Le temps est plutôt pluvieux.

Dans cet hôtel-restaurant le repas est toujours le même. Comme nous acceptons déjà mal le manque de variété dans la nourriture, nous allons manger à l’extérieur. Je me découvre un peu « chichi-gnagna » ! Il faut dire que je suis habituée aux bons petits plats mijotés par Hélios.

Mercredi 8 mars 2023 : La Paz

Les affaires reprennent ! Hélios reçoit beaucoup de demandes de rendez-vous et il faut assurer la reprise d’activité.

A l’aide de nos 2 ordinateurs et de nos 2 portables, nous avons pu tout au long de ces 3 mois, être en lien et gérer l’administratif comme chez nous. Nous trouvons cela extraordinaire, car nous n’avons pas toujours vécu avec ces outils.

Encore une piqûre aujourd’hui pour moi à la pharmacie, la fesse gauche était jalouse !

Dans l’après-midi, nous visitons la place principale, plaza Murillo, avec autour d’elle les bâtiments des principales institutions.

Les aiguilles de l’horloge située sur le fronton du palais des congrès tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.

Pour le gouvernement, cette mesure du temps inhabituel, qui existe depuis juin 2014, marque l’entrée dans une nouvelle ère, une volonté d’effacer les dernières traces de la colonisation.

La conception du temps des Aymaras, le peuple indigène des Andes boliviennes, est en effet exactement opposée à celle des Européens. Étant donné que dans l’hémisphère sud, l’eau s’écoule à gauche dans l’égout et que le soleil se déplace de gauche à droite dans le ciel, alors pourquoi ne pas adapter les aiguilles des horloges à « ce monde à l’envers » ?

L’ex président Evo Morales, lui-même Aymara, s’était engagé fortement pour les droits des autochtones.

Un peu plus loin, sur une place nous assistons à une animation à l’intention des droits des femmes, qui s’expriment tour à tour. Puis s’ensuit une distribution de nourriture à ces personnes, puis aux hommes assis tout autour ; ils sont tous vraiment pauvres. Beaucoup de personnes âgées. Cela nous fend le cœur, et en même temps, il y a de cela aussi en France. Une fin de vie, et une faim, indignes sur le plan humain. Quelle tristesse !

Jeudi 9 mars 2023 : La Paz

J’adore prendre le téléphérique à La Paz, c’est mon manège !

En une après-midi, nous avons parcouru la ville, en long, en large et en travers, en ayant une vue d’ensemble, ce qui permet de prendre conscience de son étendue.

« El teleferico » nous offre un super panorama sur la ville, la banlieue et la cordillère des Andes.

Dans une ville au relief aussi accidenté, le téléphérique s’est imposé comme un moyen de transport efficace, économique et écologique.

C’est le plus haut du monde, il dispose de 11 lignes, 39 stations, 32 km, qui relient toute la ville et El Alto, la ville voisine la plus haute du monde, 4 150 m.

Les lignes sont distinguées par couleur. C’est la ligne rouge qui nous a amené à El Alto et nous a permis d’admirer, en ce jeudi, les vues imprenables sur son gigantesque marché.

Les citoyens l’utilisent comme un moyen de transport régulier, c’est leur métro.

Il est très propre, très calme, les gens se disent bonjour, les agents de surveillance sont très attentionnés. Ils viennent nous renseigner avant même que nous le demandions.

Il fonctionne à l’électricité dont une partie est fournie par l’énergie solaire.

De plus, il n’est vraiment pas cher. Pour 5 € chacun, nous avons circulé sur toutes les lignes.

Nous avons eu la chance aussi que le mont Illimani, 6 462 m, soit dégagé. C’est le 2ème plus haut sommet de Bolivie, après le Sajama, 6 542m.

Vendredi 10 mars 2023 : La Paz

Voici l’heure du retour qui arrive.

J’ai prévu un grand sac plastique dans lequel je place mon sac à dos + tous les cadeaux, le tout bien boudiné d’un large scotch.

Hier, nous avions envie d’un « pique macho », et Google nous a planté, le restaurant n’existe pas. Là, nous téléphonons, et son prix est exorbitant. Alors, nous partons une dernière fois dans le quartier. Et comme par hasard, nous tombons sur un restaurant qui nous le sert à la carte, pour 2 fois moins cher !

C’est un met emblématique, très populaire en Bolivie. Il est composé de morceaux de viande de bœuf, de saucisses, accompagnés de frites, de fromages, d’œufs durs, olives, tomates, oignons, poivrons + ketchup, mayonnaise, le tout d’une saveur piquante et s’accompagne d’une bière.

« Pique macho » désigne une grosse portion, alors que « pique » est une simple part individuelle. La version copieuse est plus relevée que l’autre.

On suppose que vous êtes un « vrai homme », « macho », si vous parvenez à finir seul la grosse version.

Je n’y suis pas arrivée ! Hélios non plus, mais presque !

Nous visitons le tout petit musée de la coca.

A l’entrée, on nous offre un « caramelito » à sucer, d’essence concentré de coca.

Ce musée est très à l’ancienne, tout en lecture. C’est dommage, car il est difficile de tenir jusqu’au bout la même attention.

Cependant, il est très bien documenté, clair, pédagogique et vraiment intéressant.

La Bolivie, par un article de loi, considère la coca comme patrimoine culturel du pays.

Le musée couvre l’histoire de la plante de coca et de la cocaïne. Et du pouvoir des multinationales et laboratoires pour rejeter les effets médicaux reconnus de cette plante naturelle : trop concurrentielle !

Enfin, nous repassons à l’hôtel, prendre nos bagages et prenons un taxi pour l’aéroport.

Et là, surprise, nous rencontrons à nouveau, avec joie, Julie et Henri avec lesquels nous étions ensemble dans la jungle. Eux sont en partance pour la Colombie. Nous parlons 2 bonnes heures ensemble : à cœur ouvert, et nous promettons de nous retrouver chez nous, à leur prochain passage dans notre région, Henri étant originaire de Castres.

Samedi 11 mars 2023 : Santa Cruz de la Sierra

1h d’avion suffit et à minuit nous sommes à notre hôtel.

Santa Cruz de la Sierra est la ville et le département du même nom, actuellement le centre urbain le plus peuplé et le plus développé de Bolivie. C’est le principal centre industriel du pays.

Nous retrouvons le climat très chaud et humide, dit de savane tropicale

La ville est organisée en 12 anneaux concentriques. Le premier anneau est celui qui correspond au centre historique de la ville.

Ce matin au petit-déjeuner, nous échangeons avec Amélie 23 ans, très joyeuse, arrivée hier pour 4 mois. Jeune avocate diplômée, elle voyage pour déconnecter avant de s’engager dans sa vie professionnelle.

Elle s’apprête à partir pour Samaïpata, et elle a réservé chez Andorina : beaux souvenirs de cet hostal très accueillant.

Sur la Plaza 24 de Septiembre, nous nous sommes reposés à l’ombre devant la façade de la cathédrale, fermée pour travaux.

En ce jour d’escale, nous déambulons tranquillement dans la ville, sans but précis. Il y fait une chaleur étouffante, nous cherchons l’ombre sur les trottoirs.

Nous nous réfugions à l’hôtel sous un ventilateur rafraichissant, avec nos ordinateurs. Hélios trie ses photos, cela lui fait un compte à rebours dit-il, pendant que j’écris sur le bLog.

Taxi, aéroport. Un chien vient renifler chaque bagage avant notre départ en avion, qui prend 1h de retard.

Cela nous fait tout drôle de quitter l’Amérique du Sud, et en particulier le sol Bolivien, qui nous a accueillis pendant 53 jours.

Dimanche 12 mars 2023 : Madrid

Dans cet Airbus de la Boliviana Aviation, nous sommes très à l’étroit pour cette nuit de 11h de transit, dormons comme il se peut, c’est-à-dire très peu.

2 repas nous sont servis durant le voyage.

Nous arrivons à Madrid vers 14h. Un taxi nous emmène à notre hôtel, que nous avons choisi au plus près de l’aéroport. Ouf ! une bonne douche pour nous sentir mieux.

Nous allons nous promener dans ce district de la ville de Madrid : Barajas.

L’air est tiède, une douceur de printemps. Avec la fatigue, nous avons l’impression de marcher sur un nuage.

Les voitures nous paraissent luxueuses, de même la salle de bain, les rues et les trottoirs en bon état, propres, calmes. Le quartier nous parait riche, alors qu’à l’aller, il y a exactement 3 mois, sous la pluie de l’automne il nous était apparu pauvre, triste.

Nos yeux ont-ils changé ?

Nous avons tellement bourlingué d’un endroit, d’un climat, d’une altitude à l’autre que nos repères, notre vision se sont modifiés.

Nous nous sommes habitués à une vie moins confortable, à une pauvreté ambiante, dans des normes d’hygiène et de sécurité bien moindres qu’en Europe.

Lundi 13 mars 2023 : Toulouse

Madrid, le petit déjeuner à l’aéroport est un pur délice : chocolat au lait, croissant, chocolatine.

Rémi, le fils d’Hélios nous attend à l’arrivée, à Blagnac. Plaisir de retrouver la famille et notre chez nous.

Nous trouvons dans notre frigo de quoi assurer notre premier repas. Une attention de notre voisine préférée qui a veillé sur notre appartement.

Nous avons perdu tous les deux 2 kg. Et pour cause : pas de dessert, pas de fromage et le pain quand il y en a, est loin d’être aussi bon que chez nous : on mange bien en France ! Je pense que ces kilos vont vite être rattrapés !

Notre appartement ayant été loué en Airbnb durant notre absence, journée de remise en place de nos affaires. Entre autre, une famille Brésilienne est venue habiter chez nous. Les locations viennent compenser les coûts de nos billets d’avion.

Je suis surprise d’avoir autant de plaisir à retrouver notre logement, notre nourriture française.

Les courses, les prises de RV, nous sommes plein d’énergie pour reprendre notre vie Toulousaine.

Un grand MERCI à tous ceux qui nous ont lu et suivi dans notre périple. Par votre présence vous avez été un lien, un soutien, un équilibre. C’est aussi grâce à vous, que nous avons pu vivre pleinement ce voyage, vous nous avez accompagnés.