LE JOURNAL  DE COLETTE …….. AU FIL DU QUOTIDIEN

 1er janvier 2023                    15 janvier  2023

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Dimanche 1er janvier 2023 - Tarija

Nous sommes un peu fatigués, toute la journée.

Un minibus nous emmène au lac de San Jacinto, à 10 km de la ville. Ce barrage a été construit pour la production d'énergie hydroélectrique et pour réguler l'irrigation de 3 300 hectares de cultures. Le lac artificiel est devenu un lieu de promenade qui offre de superbes vues panoramiques grâce à la végétation et aux montagnes alentours qui se reflètent dans l’eau.

Ce lieu est défini comme une zone de tourisme gastronomique car de nombreux restaurants permettent de déguster des poissons pêchés dans ce lac.

Aussi nous nous rattrapons de la veille en dégustant du Pacu et du Sabalo grillés, délicieux, mais qui nous ont donné la pépie.

Nous avons essayé de faire une promenade le long du lac, mais rien n’est aménagé pour.

Comme la veille, nous faisons les trajets en minibus. Le chauffeur attend que son bus soit plein pour partir. Ce n’est pas excessivement long.

Sur le retour, nous sommes interpelés par Antonio, un prof entraineur de foot, un espagnol des iles baléares, ayant tout quitté il y a 5 ans pour vivre avec son âme sœur en Bolivie. Depuis il vit à Tarija avec sa femme, et son fils de 4 ans présents dans le micro bus. De beaux échanges, francs, directs, énergétisants.

Lundi 2 janvier 2023 : Tarija

Veille d’un nouveau départ, nous avons fait notre lessive, sommes allés chercher nos billets de bus pour demain, puis nous avons mangé au marché municipal.

Ce jour, la visite de la Casa Dorada est fermée au public. Nous ne pouvons que l’admirer de l’extérieur.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'architecture française de l'École des beaux-arts de Paris fait écho et inspire diverses réalisations architecturales en Bolivie.

Un couple en avait confié la conception et la réalisation à des architectes Suisse-Italien.

Le style de la Casa Dorada s'inscrit dans "l'art nouveau"

Depuis 1987, elle fonctionne comme une Maison de la Culture.

Nos téléphones portables ne fonctionnant plus avec internet, nous allons nous renseigner dans une boutique.

Une extension nous est programmée.

Pour la 1ère fois, nous avons une légère pluie dans la journée.

Puis, nous nous dirigeons vers « El Mirador de los Sueños », le belvédère des rêves. C’est une structure en forme de verre à vin au point culminant de la ville. La forme de la coupe est liée à la production de vin qui symbolise la région.

Elle mesure 20m de haut, 14m de large. La vue du sommet est impressionnante sur Tarija, le rio Guadalquivir et les montagnes environnantes.

Nous avons enfin déniché le vin recommandé par le propriétaire de notre logement : une grande réserve de 2019 - Campos de Solana.

Mardi 3 janvier 2023 : Tarija – Tupiza : 210 km

Nous nous rendons à la gare routière en minibus, puis à 10h, le bus part pour Tupiza. Nous aurons 6h 15 de route dont ½ h d’arrêt pour se restaurer. Soit une moyenne de 36 km/h

Le paysage est très aride, montagneux, tellement différent de chez nous. Nous écarquillons grand nos yeux et essayons de prendre des photos pour garder tout ça en mémoire.  Nous avons eu également du brouillard.

Il y a autant de pistes que de routes goudronnées. Aussi nous sommes bien secoués et empoussiérés. Je pense au voyage en calèche autrefois, qui devaient ressembler à ce que nous vivons.

Puis un taxi nous amène à notre hôtel où nous arrivons fatigués et heureux de se retrouver dans un lieu charmant et une chambre calme.

Tupiza est nichée dans une étroite vallée agricole arrosée par la rivière Tupiza et entourée par les montagnes de la cordillère des Chichas, de couleur rouge qui abritent de nombreux villages miniers.

Tupiza, environ 23 000 habitants, est connue pour être l’un des points de départ des excursions dans le Salar d’Uyuni et dans le Sud-Lipez. C’est aussi pour cette raison que nous sommes là.

Elle est également réputée pour ses paysages dignes du Far West.

Mercredi 4 janvier 2023 : Tupiza 

Aujourd’hui, nous avons prospecté les agences et nous partons demain matin pour 5 jours, 4 nuits, en voiture avec un guide, dans le désert de sel d’Uyuni et le Sud Lipez. Il n’y aura sûrement pas toujours de réseau pour envoyer le journal sur le blog ou des photos.

Les gens de ce pays consomment quotidiennement des feuilles de coca. Par contre, on ne voit personne fumer ou vapoter.

La feuille de coca est reconnue pour ses vertus.

D’après des études, elle serait une des plantes les plus nutritives au monde. Entre autres, elle est énergisante, excellente contre la fatigue, idéale comme coupe-faim pour tenir jusqu’au repas, parfaite contre les problèmes d’estomac ou les douleurs de dents et recommandée pour atténuer le mal de l'altitude. Elle est utilisée aussi dans les soins du corps.

Le symbolisme de la Pachamama ne lui est pas attribué par hasard.

Malgré tous ses bienfaits, la feuille de coca est associée à tort avec la cocaïne.

Par contre le Coca-Cola est omniprésent. Partout, partout il est affiché. On dirait qu’il a phagocyté le pays.

Les boissons sucrées semblent prendre le dessus dans tous les pays d’Amérique Latine, (ou dans tous les pays ?), ce qui entraine du surpoids.

Ce que nous considérons comme de la « malbouffe » est aussi très présent. Est-ce dû à la pauvreté et/ou au manque d’éducation ?

Sur les marchés municipaux, la nourriture est assez équilibrée mais pas très variée. Sont proposés diverses soupes et plats principaux, pas de dessert et c’est très bien ainsi.

Nous sommes quand même « heurtés » par autant de pauvreté, et de « saleté »

Cela nous oblige à composer avec nos sensibilités, nos valeurs, et force est de reconnaitre que nous sommes de sacrés favorisés, sur bien des plans… économiques, existentiels, vivant dans un pays « privilégié ».

Jeudi 5 janvier 2023 : Sud Lipez 

Comme convenu, nous sommes prêts à 7h ½ et notre guide, Andres, nous attend devant l’hôtel avec son 4x4 Jeep.

Dès sa ferme poignée de main, et son grand sourire, nous sommes en amitié avec lui.

A l’avant du véhicule, sa nièce Yobana, nous accompagne et s’occupe des repas.

Nous voici partis tous les quatre pour 5 jours de découverte et 1 280 km dont environ 1 000 km de piste, entre 3 700 et 5 000 m d’altitude.

Dès les premiers km, le paysage est extraordinaire. Je ne vais pas essayer de le décrire, seulement mettre des photos pour donner une idée.

Toute la journée, nous sommes fascinés. Andres s’arrête aux endroits les mieux placés pour que nous puissions photographier.

C’est au-delà de tout ce que nous aurions pu imaginer. Nous sommes enchantés. Et en parlant de chant, dans le véhicule des musiques andines nous accompagnent.

Andres est un EX-CE-LLENT chauffeur. Il manie son véhicule avec une grande expertise, sur ces pistes. Il fait ce métier depuis 13 ans, c’est son propre véhicule, et il travaille uniquement pour Tupiza-tours.

Nous avons dès le départ une confiance totale en lui et c’est très agréable de se laisser transporter en ayant comme seul loisir d’admirer dame nature dans tous ses états.

Nous avons vu de nombreux troupeaux de lamas, des vigognes (version sauvage des lamas) qui sont très protégés, des autruches, quelques vaches, un troupeau de chèvres. Les pumas en sont les prédateurs.

Nous sommes entre 4 200 et 4 500 m et à cette altitude, les cultures sont impossibles.

Nous sommes en autonomie, toute l’intendance est dans le coffre, bouteille de gaz comprise.

Nous avons l’occasion de discuter entre nous et je me jette à l’eau avec mon espagnol. Je m’en sors relativement bien, je suis comprise.

Notre albergue rudimentaire se situe à Guadalupe. Bety Coria, 30 ans, pétillante, guide spécialisée pour la ciudad de Roma, un site naturel exceptionnel, à 15 km de ce village de 100 habitants, nous accompagne, (1h à l’aller et autant pour le retour) dans des pistes quasi impraticables.

Sensibles aux montagnes russes s’abstenir ! Notre chauffeur s’en sort royalement bien. Nous le félicitons. Le voyage en valait la chandelle.

De la neige est tombé en cours de route et la fin de journée ainsi que la nuit ont été pluvieuses.

Nous avons une chambre pour nous deux, avec une salle de bain, mais la douche est froide. Et à cette altitude : gla, gla…, très peu pour nous. Nous nous laverons au gant.

Déjà, ce matin, il n’y avait pas d’eau chaude à la douche de l’hôtel et nous avons fait l’impasse.

Nous avons partagé notre repas du soir dans notre chambre, avec Andrés et Yobana

Vendredi 6 janvier 2023 : Sud Lipez 

Départ prévu à 8h, nous sommes tous les 4 ponctuels.

Vers 10h nous avons une petite collation. Hier c’était des tamales, très bons, dans des feuilles de maïs. Aujourd’hui : un yahourt et des biscuits.

Yobana s’est levée à 5h pour préparer le petit déjeuner que nous prenons ensemble et le repas de midi, au chaud dans des thermos : légumes cuits et viande de bœuf, pâtes, pommes de terre, tomates et oignons crus.

Nous dégustons tout cela assis par terre, près d’un cours d’eau dans lequel nous irons faire notre vaisselle.

Andrés s’arrête sur les lieux emblématiques et dans les rares petits villages que nous traversons pour que nous puissions nous en imprégner.

Les églises sont toutes fermées, tout semble mort. C’est étrange. Nos vies sont si différentes, que nous avons même du mal à imaginer la leur.

Nous entrons dans une magnifique réserve nationale.

De nombreuses lagunes se trouvent sur notre route. L’une appelée Amarilla car elle contient du souffre. Une autre dénommée Céleste qui contient du plomb et donne de très belles couleurs aux tons vert d’eau, et des reflets rouges. Cette dernière se situe au pied du majestueux volcan Uturuncu qui culmine à 6008 m, dont le sommet est enneigé.

A 16h 30 nous arrivons à notre gîte, très spartiate aussi. Nous sommes dans une chambre de 4 lits. Les wc sont communs, il n’y a pas de douche. Qu’à cela ne tienne. Demain nous allons rencontrer des eaux à 35° dans lesquelles nous pourrons faire trempette !

Samedi 7 janvier 2023 : Sud Lipez 

Après un bon petit déjeuner, nous voilà repartis.

Le Sud-Lipez, est une province quasi-déserte où la nature a repris ses droits.

Sur notre route, nous rencontrons encore des lagunes, où des colonies de flamants roses sont installés pour la saison.

Nous arrivons dans le désert de Dali, qui doit son nom à ses couleurs qui rappellent les couleurs utilisées par Salvador Dali dans ses peintures. Au bout du désert de Dali, se trouve l’un des joyaux du Sud Lipez : la Laguna Verde au pied du volcan Licancabur (5 950 m). Cette lagune de 17 km doit sa couleur à l’arsenic. Inutile de vous dire qu’il est impossible de s’y baigner. Nous nous contenterons de l’admirer et ça vaut vraiment le coup !

Avant de manger, pendant que l’on nous prépare le repas, nous allons nous baigner dans des eaux thermales à 35 degrés. Dans cette piscine nous faisons la connaissance de Français. En fait il y a beaucoup de Français qui visitent l’Amérique Latine.

Puis après un bon repas, varié, nous reprenons place dans notre 4X4.

Mais il ne veut pas démarrer !

Andrés s’acharne sur le démarreur, sans succès.

Puis il démonte des pièces, des collègues viennent l’aider …

Le véhicule ne veut toujours pas démarrer.

Nous attendons, tranquillement, en marchant aux alentours, magnifiques. Nous ne voulons surtout pas lui rajouter des soucis. Nous le rassurons à notre sujet.

Le soir arrive et Andrés a pris contact avec sa société. Nous allons dormir sur place, dans une salle de restaurant, sur un matelas posé au sol, car ailleurs tout est plein. C’est de plus en plus spartiate mais cela ne nous dérange pas.

Deux jeunes motards Français arrivent et vont dormir dans cette pièce, aussi. L’ambiance est joyeuse.

Dans les eaux thermales, les touristes viennent encore s’y baigner jusqu’à 22 h.

Andrés et Yobana vont dormir dans le 4x4.

Dimanche 8 janvier 2023 : Sud Lipez 

Andrés a travaillé sur son véhicule une bonne partie de la nuit, il n’a dormi qu’une heure. Mais ça marche !

C’est un champion de la mécanique. Hier il nous disait que la mise en circulation de son 4x4 datait de 1997, soit 26 ans et qu’il préfère ces mécaniques sur lesquelles on peut agir que les récents où tout est électronique.

La preuve en est aujourd’hui.

Nous sommes tous levés tôt : 5h 30. Avant de déjeuner nous allons nous plonger dans l’eau à 35° et nous avons le privilège d’assister, de là, au lever du soleil : merveilleux !

A 7h, nous roulons en direction des geysers à 5000m d’altitude.

C’est la première fois de notre vie que nous en voyons ! Ces phénomènes naturels sont impressionnants.

Ceux-ci ne crachent pas d’eau mais bouillonnent. Ils sont transformés en énergie thermique.

Puis nous découvrons la laguna colorada, de plusieurs couleurs dont du rose, grâce à des micros algues en suspension dans l’eau, très appréciées des flamants roses qui y sont très nombreux.

Avec les montagnes en arrière-plan, de différentes couleurs aussi, la découverte de ces paysages au petit matin est magique.

Puis nous traversons le désert de Siloli avant d’arriver à 4 lagunes d’eau salée, toutes prisées par les flamants roses.

Nous pique-niquons au bord de l’une d’elle. Puis nous passons devant 2 volcans, dont l’un fume, il est en semi-activité.

Nous traversons à nouveau un désert de sel, et le blanc du sol provoque des mirages. Nous croyons voir un village et il n’y en a pas…

A San Juan, sont fabriquées des bières artisanales. J’en choisi une au cactus (je la trouve un peu rêche – normal !), je suis toujours très curieuse de ce que je ne connais pas. Hélios a choisi au miel, en effet, c’est plus doux !

Dans ce village, notre chauffeur en profite pour se racheter des feuilles de coca. Il en consomme tout au long de la journée, uniquement quand il conduit, dit-il. Les avis divergent quant à une possible dépendance.

Ce soir, nous logeons aux portes du désert de sel d’Uyuni. Notre hôtel est construit en grande partie en sel. C’est très lumineux. Et nous avons des douches, qui plus est chaudes ! Quel luxe !

Lundi 9 janvier 2023 : le salar d’Uyuni

Nous partons à 5h du matin pour nous rendre sur l’île aux cactus, au centre du désert d’Uyuni et de là assister au lever du soleil. Il y a beaucoup de vent dans ces régions désertiques et il fait froid, mais le spectacle est superbe.

Le Salar d’Uyuni est le plus grand désert de sel au monde (10 000 km2). Il est situé sur les hauts plateaux de la Bolivie à 3 700 m d’altitude et représente un tiers des réserves de lithium exploitables de la planète.

Nous déjeunons tous les quatre au pied de cette île, allons en faire le tour à pied avant de repartir.

En route notre guide nous prend en photo, en jouant sur les perspectives.

Dans les environs nous allons voir le cimetière de train, un lieu étrange. De vieilles locomotives à vapeur du début du siècle dernier finissent leur vie, là. Elles ont servi à transporter le minerai d’argent extrait alentour.

Puis nous rentrons à notre point de départ : Tupiza. Sur la route du retour, les paysages montagneux sont encore sculptés par l’érosion et nous envoient des images étonnantes et magnifiques.

Dès notre arrivée, nous trouvons à faire laver notre linge, retirons de l’argent, nous retenons les hôtels de nos prochaines destinations. Finie la prise en charge, nous voici à nouveau pleinement responsables.

Si vous deviez entreprendre ce périple nous vous recommandons : www.tupizatours.com et le guide Andrés, excellent chauffeur, attentif à nos besoins, toujours de bonne humeur. La nourriture était variée et très bonne.

Mardi 10 janvier 2023 : Tupiza – La Quiaca : 92 km - passage en Argentine

Aujourd’hui est une journée de transit.

Nous avons retrouvé le confort de notre hôtel, une douche chaude, une bonne nuit de sommeil pour nous remettre de ce périple : cela fait le plus grand bien.

Dans la matinée nous prenons notre temps pour diverses démarches administratives, faites par internet. Nous avons emmené chacun notre ordinateur, et ils nous rendent beaucoup de services...à distance.

Puis une moto-taxi nous dépose à la gare où nous prenons le bus en direction de l’Argentine.

Là, il nous faut 2h pour sortir de Bolivie à Villazon et entrer en Argentine, à La Quiaca, 2 démarches différentes. Les 2 villes sont séparées par une rivière.

Du pont nous assistons à une autre façon de passer la frontière !!! Voyez par vous-même sur la photo !

Cette attente de 2h s’effectue dans une queue interminable, en plein « cagnard ». Une jeune fille, Luciana, 17 ans, accompagnée de ses parents, devant nous, a la peau qui grille au soleil. Nous lui offrons de la crème solaire et la conversation s’engage. Le temps passe ainsi beaucoup plus vite.

Enfin, quand toutes ces démarches sont terminées, nous allons prendre un taxi pour aller à notre hôtel, mais n’avons pas encore de pesos Argentin.

Une femme, qui, elle, passe en Bolivie nous propose de changer nos bolivianos contre ses pesos. Ce sont les chauffeurs de taxi qui nous calculent le change : 100 bolivianos contre 2000 pesos Argentins. Nous avons l’impression de « nous en mettre plein les poches pour pas un rond ». Aucune pièce de monnaie en Argentine, que des billets.

Ainsi un taxi, pour 400 pesos, peut nous emmener à notre hôtel. Pour avoir une idée du prix en euros, il faut diviser par 100, puis par 2.

D’autres démarches nous attendent :

  • Retirer de l’argent liquide. Comme en Bolivie une queue d’une vingtaine de personnes attend patiemment. Et pour cause : les transactions se font pratiquement toutes en espèces.

Lorsque c’est notre tour, la caisse refuse le montant demandé. En désespoir de cause nous demandons à la personne suivante des explications. Comme nous voulons 50 000 pesos, elle nous fait demander 5 fois 10 000 pesos et là, ça marche et explique aussi la queue. Si chacun doit faire ainsi !

  • Nous pouvons maintenant acheter nos billets de transport pour demain et payer l’hôtel. Au terminal, des musiques de tango Argentin nous donnent envie de danser !
  • Pour avoir internet sur notre portable et appeler des n° argentins, nous achetons une chip (carte Sim) et une recharge.

Nous voici fins prêts à visiter le nord de ce pays.

Le soir, nous mangeons dans un resto que l’on nous a recommandé, pour sa bonne viande de bœuf, mais nous sommes déçus par sa dureté.

Sur la place du village, des jeunes dansent des danses en ligne aux chorégraphies élaborées, les filles sont de leur côté, les garçons de l’autre.

Notre première impression est que globalement, ce pays est plus propre et plus joyeux, (moins pauvre ?)

Mercredi 11 janvier 2023 : La Quiaca – Tilcara : 200 km

Au petit déjeuner, je m’aperçois en regardant la télévision qu’il y a un décalage horaire d’1h entre la Bolivie et l’Argentine, et 4h avec la France.

Heureusement, cela nous évitera de manquer notre bus pour Tilcara ! Il part à 10h50 et arrive vers 15h. Il y a eu des arrêts assez longs par la gendarmerie, les douanes.

Le paysage est magnifique, cependant nous nous assoupissons souvent, nous sommes un peu fatigués des jours précédents.

Une fois installés à notre hôtel, nous allons nous restaurer.

Dans la soirée cette petite ville fête le pré carême. La religion est joyeuse ici ! Les jeunes, dans de très beaux costumes, défilent dans la rue en dansant. Le mélange des traditions des deux cultures, incas et catholique, donne un résultat très gai et entrainant.

Jeudi 12 janvier 2023 : Tilcara à 2 465 m d’altitude

Sur les conseils de Français rencontrés dans les bains, nous avons ouvert sur internet, un compte en banque Argentin qui propose un change hyper intéressant.

Nous avons décidé d’acheter pour manger ces 2 jours. L’hostal où nous sommes permet de cuisiner. Nous nous régalons de soupe, de légumes et fruits, de pain, de fromage, de viande de bœuf tendre, de bon vin…à la française !

J’ai fait une très grande sieste, puis nous partons en direction d’un mirador. Bien sûr, une grande montée se présente à nous et nous constatons que nous sommes fatigués. Nous devons nous ménager.

La vue est splendide, le paysage aride et majestueux.

En discutant avec notre hôte, nous constatons que notre projet de circuit à venir n’est pas adapté au terrain. Aussi, il n’est pas trop tard, nous allons modifier notre périple. Et de ce fait, nous allons rester 3 nuits de plus ici, pour aller ensuite directement à Salta.

Vendredi 13 janvier 2023 : Tilcara

Nous partons marcher en direction d’une cascade, 4h aller-retour, jusqu’à 2 900m d’altitude. Le paysage est aride, les pierres, au sol, de toutes les couleurs. Au fond d’une gorge profonde, « la garganta del diablo », « la gorge du diable » se trouve cette belle cascade. Nous avons longé le ruisseau et traversé mainte fois à gué avant de la découvrir.

Il y a une entrée à payer, on nous enregistre sur un cahier, avec l’heure d’arrivée et de retour et nous recevons quelques explications.

Au retour, nous mangeons « maison » et une bonne sieste s’impose.

Écrire le journal quotidien et le mettre sur le blog avec les photos prend du temps. Mais nous en avons, c’est un temps de repos, qui permet de faire le point sur ce que nous vivons.

montagne aux 7 couleurs

Samedi 14 janvier 2023 : Purmamarca à 2 200 m

Nous avons pris le bus durant 40 mn pour aller à Purmamarca, un village qui se trouve au pied de la montagne aux 7 couleurs.

Cette colline est célèbre pour les nuances de couleurs que les différents minéraux procurent sur son versant, d'une beauté toute particulière.

Mais en arrivant, d’autres réjouissances nous attendent.

Sur la place centrale, un immense marché artisanal, tout plein de couleurs aussi. Un arbre de 700 ans d’âge, un magnifique caroubier.

Mais surtout un rassemblement annuel de communautés indigènes célébrant dans la  tradition, les préparatifs du carnaval, par des chants, des tambours, des cors, des tempos envoûtants. Ceux-ci sont en lien avec les travaux des champs, la Pachamama, les récoltes. A travers ces chants, se créent des improvisations, des dialogues chantés, célébrant la fête, la joie, le partage, les retrouvailles en cette période de carême.

Nous avons parcouru le Paseo de los Colorados, un circuit de 3 kilomètres qui se déroule le long d'un chemin de terre, idéal pour profiter des paysages et des formations géologiques impressionnantes.

montagne aux 7 couleurs

Il passe également par le cimetière, très typique pour nous.

Du bus, nous voyons des vignobles parsemés de cactus…insolite.

Le soir, de notre chambre nous entendons de la musique et ne résistons pas à l’envie d’aller voir. Sur la place centrale joue un orchestre de cuivre.

Les corps s’animent. Une femme vient chercher Hélios et l’emmène danser, un homme fait de même avec moi et nous voilà partis à danser devant l’orchestre avec les autres.

A un moment, c’est un handicapé sur fauteuil roulant qui est amené au centre et tout le monde s’arrête de danser et l’acclame. C’est lui le danseur, on le sent très heureux.

Dimanche 15 janvier 2023 : Humahuaca

Aujourd’hui nous avons pris le bus durant 45 mn pour aller dans l’autre sens par rapport à hier, à  la ville de Humahuaca à 3000 m.

A l’arrivée des bus, des chauffeurs de taxi attendent les touristes pour les emmener à Hornacal, à 4 350 mètres d’altitude.

Cette magnifique colline aux 14 couleurs, est l’une des plus belles merveilles naturelles du monde.

Après environ 40mn de piste, il nous laisse 1h pour admirer, prendre des photos, manger notre pique-nique puis il nous redescend à la ville.