4ème jour – Jeudi 27 août 2020 : de Montcuq à Lauzerte : 14 km

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Levés à 8h, notre petit déjeuner en self-service est compris dans le prix de gîte.

Les yeux de Clément souffrent d’allergie ; ils coulent, le démangent. Aussi nous attendons l’ouverture de la pharmacie et il prend de suite un cachet.

Nous en profitons aussi pour faire le marché afin d’assurer notre repas de midi : tomates, saucisson, fromage, melon, pain.

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Chacun porte pour la communauté.

Louise est la préposée au papier hygiénique.

Un petit sac plastique l’accompagne pour la récupération du papier usagé qui,

ainsi, ne restera pas dans la nature.

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Chemin faisant,

la magnifique petite église de Rouillac,

nous occasionne une bonne petite pause.

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Nous caressons des ânes, lorsque Jean-Claude, un pèlerin, agriculteur Breton à la retraite, s’arrête pour discuter avec nous.

Puis, c’est le propriétaire des ânes qui arrive. Il cherche son chien noir et nous lui indiquons la direction qu’il a prise. En fait, il est rentré chez lui.

Ce monsieur participe à l’entretien du GR et nous l’en remercions.

Il nous raconte l’histoire de ses 2 ânes : le petit a pris le pouvoir par la force, dès qu’il a été mis en contact avec le grand.

Maintenant, ils s’entendent bien.

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De grandes montées et descentes nous attendent.

Par 2 fois, nous voyons encore des chevaux, pour le plus grand plaisir des enfants.

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Un joli coin en sous-bois nous accueille pour le pique-nique. Il fait très chaud, le saucisson fait l’huile.

Tout l’après-midi, les enfants sont rassemblés autour de Naïs et parlent passionnément des aventures d’Harry Potter. Il parait que c’est moi qui ai initié Jade, sa sœur, en lui offrant le premier livre.

Du coup, j’ai envie de les lire pour partager ce plaisir avec eux, l’année prochaine.

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Les chemins, souvent en sous-bois, sont très agréables.

Avant de grimper au village perché de Lauzerte, nous assurons l’achat de notre pique-nique du lendemain midi.

Au gîte communal, Corinne nous accueille très convivialement avec le traditionnel sirop de citron ou menthe à l’eau, toujours bienvenue à l’arrivée.

Corinne est diabétique, aussi les mesures Covid sont très respectées.

Nous sommes tous ensemble dans une grande chambre de 6 lits, au sol.

Il n’y a pas de couvertures sur les lits, car il faudrait les désinfecter à chaque pèlerin. Aussi nous prévoyons notre polaire pour la fraicheur du petit matin, mais nous n’en aurons pas besoin.

Nous sommes ici en demi-pension, ce qui nous laisse le temps de découvrir ce village classé comme l’un des plus beaux de France. Nous avons droit à un magnifique coucher de soleil.

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Parmi les 9 pèlerins que nous sommes autour de la table pour le repas du soir, nous retrouvons Jean-Claude, étiqueté « tête en l’air » par Corinne, qui nous raconte ses aventures avec lui.

Au menu : soupe de lentilles, poulet et riz en sauce, crème au chocolat. Le tout délicieusement cuisiné. L’appétit des enfants surprend les adultes.

Corinne nous prévient : il faudrait partir tôt demain matin, pour éviter en partie la pluie qui est prévue.

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Les soirées dans la chambrée sont souvent déjantées,

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on rit, on se défoule, bref, on est infatigable.

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Louise a entrepris de coiffer Clément.

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5ème jour – Vendredi 28 août 2020 : Lauzerte – Durfort Lacapellette : 14 km

Lever 6h, nous déjeunons tous ensemble comme la veille et partons vers 7h.

Louise passe devant : « Elle veut aller plus vite que le nuage pour éviter la pluie ».

Mais, vers 8h, il nous rattrape et la pluie commence doucement à tomber. Nous sortons nos équipements. En 3 ans, c’est la première fois que Louise déploie sa cape de pluie, toute neuve. C’est le baptême.

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L’averse tombe de plus en plus fort, aussi nous avançons plus vite que d’habitude et sans pause.

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Je reste derrière Louise et l’encourage. Ce n’est pas le moment de bouder !

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La terre se colle aux chaussures et Axel, content, constate qu’il a gagné quelques centimètres de hauteur !

Il s’arrête souvent pour faire pipi et toujours très fier de ses jets puissants, il accepte même que nous le prenions en photo.

Lorsque nous arrivons à Durfort-Lacapelette, la pluie a cessé, aussi nous nous installons pour pique-niquer. Mais peu après, il recommence à pleuvoir et nous nous réfugions au bar-épicerie du village.

Nous achetons des glaces pour notre dessert et tout ce qu’il faut pour le repas du soir et le pique-nique du lendemain.

La pluie redouble et je ne nous sens pas de repartir avec ce temps.

Aussi, je téléphone au gîte-ferme et le propriétaire vient aimablement nous chercher en voiture, nous évitant ainsi 2 km.

Ce sera l’auto stop de la semaine, que nous avions la coutume de pratiquer chaque année.

Nous sommes en tout début d’après-midi, les enfants sont très agités et le temps ne permet pas de jouer dehors.

Mais la providence est là : deux couples de pèlerins sont aussi stationnés à la ferme avec leur camping-car. Ils nous prêtent des jeux : scrabble, triomino et offrent même un paquet de biscuits aux enfants.

Alors nous formons 2 équipes pour jouer ensemble et alternons avec la visite des animaux de la ferme.

On nous autorise même à entrer dans le poulailler pour notre grand bonheur d’approcher poules, poussins, pintades.

Naïs, à l’aide de son portable, apprend aux enfants quelques rudiments de Japonais. Puis nous rendons visite aux lapins.

Axel : « Moi, je parle couramment le lapin ! ».

Nous partons aussi en balade pour aller voir les moutons et les chèvres au pré.

Nos chaussures et chaussettes sont trempées par la pluie. Après avoir lavé ces dernières, le séchage de l’ensemble pour le lendemain est impossible.

Naïs trouve à allumer un radiateur qui nous permettra de tout sécher avant de repartir

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Prochainement, la fin de nos aventures, la Gazette de Mamie-Cocotte 2020 – n°4/4

de Durfort Lacapelette à Moissac

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