LE JOURNAL DE COLETTE

 

En préambule

Suite à notre voyage à Cuba, en 2016, l’idée de parcourir l’Amérique Latine s’est naturellement imposée à nous. Pour la facilité de la langue en ce qui me concerne, et du coup une forte motivation pour Colette d’apprendre l’espagnol. Avec l’envie d’aller à la rencontre des chamanes et d’expérimenter les états modifiés de conscience. L’idée a fait son chemin ….

Nous sommes partis 3 mois, du 1er décembre 2018 au 1er mars 2019, sac à dos, par la voie terrestre, avec juste notre première réservation dans une famille à Bogotá. Pour le reste, avec notre ordinateur portable, nous allions décider jour après jour notre itinéraire.

Colette en avait tracé les grandes lignes, avec les incontournables, pour chaque pays, cartes de géographie, grandes villes, circuits, parcours, monuments, un boulot de préparation très facilitateur. Chaque jour, elle a écrit son journal de bord, avec constance et patience pour ne pas oublier ce quotidien si riche de rencontres, de partages, d’émerveillements partout où nous allions. Il lui tenait à cœur de donner des nouvelles à la famille, qui se sont étendues à quelques amis, qui nous ont ainsi « suivis » tout le long de notre voyage.

Nous avons été surpris de l’engouement suscité. Nos lecteurs nous ont renvoyé leur enthousiasme, ils avaient l’impression d’être avec nous. Aussi nous avons eu l’idée de publier ces écrits sur notre blogue.

Ils font l’objet de 5 articles retraçant notre périple :  La Colombie, l’Équateur,  le Pérou 1 et 2ème partie, la Paz en Bolivie.

1 – LA COLOMBIE

De Toulouse à Bogota, en passant par Madrid, nous avons fait un très bon voyage. Arrivés 2h avant à l’aéroport de Toulouse, de peur que « les gilets jaunes » bloquent l’aéroport, mais non, tout s’est bien passé.

J’ai l’impression que nous avons tout de suite récupéré le décalage horaire.

A l’aéroport de Bogota, nos hôtes nous attendaient, et c’est un grand plaisir de se retrouver dans une famille.

 

La mère, Clara, mariée à 14 ans, divorcée à 26 ans, a élevé seule ses 2 enfants. Nous discutons beaucoup de nos vies privées. En outre, elle est amoureuse d’un Italien, mais vue la distance qui les sépare, elle ne sait pas de quoi sera fait leur avenir.

Elle et son fils de 23 ans, sont des joueurs de haut niveau en basket. Ils partent souvent jouer à l’étranger.

Les Colombiens sont très chaleureux, ils ont l’air heureux. Il y a souvent un peu partout, de la musique très entrainante. Et il suffit de bouger le corps, pour qu’ils se mettent à danser avec vous ! Dans un magasin par exemple !

Le fils de Clara et son amie dansent dans le salon

Le repas du soir

Il fait nuit très tôt : vers 18h, et jour, très tôt aussi, le matin.

Pourtant, on voit tout de suite que le niveau de vie, l’hygiène, l’état des bâtiments, des chaussées, des routes ne sont pas aussi bons que chez nous. Ça ressemble plutôt à Cuba.

Je m’attendais à ce qu’il fasse moins chaud, il fait environ 25°dans la journée et pas encore de pluie. Mais ici, les gens disent qu’en une même journée, il peut y avoir les 4 saisons.

Les arbres ne perdent jamais leurs feuilles.

Nous avons pris le bus en direction du centre-ville. Les chauffeurs conduisent à toute vitesse, c’est effrayant ! Ils sont excités, nerveux.

Après ce stress, nous nous sommes promenés tranquillement dans le centre-ville.

Tous les dimanches c’est le marché aux puces et ça grouille de monde. C’était aussi la journée du vélo.

Nous avons trouvé l’office de tourisme. On sent que ce pays n’est pas encore très fréquenté par les touristes. L’office est petit, il n’y a personne d’autre que nous, ils n’ont pas beaucoup de document. Enfin, nous obtenons un plan très succin de la ville.

Pour midi, nous avons acheté un énorme avocat, une baguette de pain et 4 bananes. Nous faisons attention aux microbes que notre corps ne connait pas. Notre repas nous a couté 2€, soit 1€ chacun et nous étions rassasiés !

Le soir nous mangeons avec la famille, c’est très bon et le repas nous revient à 4€ par personne. Quant au petit déjeuner, il est compris dans le prix du logement autour de 20€ la nuit.

Un soir, nous avons beaucoup dansé, joyeusement ensemble dans le tout petit salon, avant de nous mettre à table.

Nous préparons la suite de notre périple, surtout grâce à l’ordinateur que nous avons emmené avec nous. Il nous est vraiment utile pour nous renseigner, pour réserver,…

Nous nous sommes baladés dans un parc immense, très bien entretenu.

Clara nous a emmenés à son cours de danse de samba. C’est totalement différent de ce que l’on pratique. En fait c’est de la gymnastique, individuelle, très tonique. Je n’ai pas tenu jusqu’au bout, Hélios si. Cela se passait dans un immense centre de toutes sortes d’activités, une vraie usine à sport.

J’avais eu la bonne idée de ne pas aller chez le coiffeur avant de partir, mais en arrivant à Bogota. Ma coupe est parfaite et m’a couté 6€ soit 5 fois moins qu’en France !

Désolée, je parle beaucoup d’argent, mais les différences sont vraiment étonnantes.

Même à Bogota, à 2 600 m, nous nous sentons légèrement plus essoufflés.

Nous avons eu aussi la surprise de voir, en 1ère page d’un journal, une photo de Macron dans les évènements avec les gilets jaunes. Espérons que ça va s’arranger.

Nous sommes montés à Cerro de Monferrate par le téléphérique. De là-haut, à 3280 m d’altitude la vue sur Bogota à 2600m est magnifique. C’est impressionnant comme elle est vaste.

La circulation en ville est très dense et s’est vraiment flippant de voir tous ces véhicules, motos, vélos, si serrés et à cette vitesse. De plus il y a beaucoup de pollution, beaucoup de véhicules fument noir, nous avons les yeux qui piquent, des gens portent des masques.

Pour le dernier matin, Clara nous a préparé un petit déjeuner très typique et copieux :un tamale ; c’est de la semoule de maïs avec du poulet, de l’œuf, cuit à l’étouffé dans des feuilles de bananier durant 2h. C’est très bon. J’adore découvrir des choses que je ne connais pas.

Et en plus des brioches et un chocolat au lait.

Nous partons pour Arménia, qui se trouve à 382 km. Nous avons mis 9h 45 mn ! Avec une pose de ¾ h pour le repas de midi.

Nous sommes surpris par le confort du bus, avec beaucoup de place entre les sièges, et donc un dossier qui s’incline bien, et aussi un coussin sous les mollets. Nous sommes à l’étage et devant, aussi nous bénéficions d’une vue panoramique.

Nous faisons connaissance de notre voisin : Néuséa, Colombien de Bogota, il va aussi souvent à Armenia où il a de la famille. Son physique est très typé, je le trouve beau.

Neusea nous a servi de guide, il est fier de nous expliquer sa région. A l’arrivée, il nous accompagne aux taxis et s’assure que nous ayons le bon prix. Nous l’embrassons chaleureusement.

Enfin nous sommes dans la nature. Et quelle nature ! Elle est belle, luxuriante, très épaisse, très verte, d’un vert parfois fluo. Ce qui est étonnant c’est de voir qu’il y a des cultures à très hautes altitudes et sur des pentes extrêmement abruptes.

Certainement comme autrefois chez nous en montagne.

Ils se servent de mulets pour travailler dans ces plantations de bananes, d’ananas, de haricots…

Nous traversons la Cordillère des Andes.

La route est extrêmement fréquentée, en particulier par de très longs camions transporteurs de marchandises. Ce n’est qu’une file. La traversée de la Cordillère se mérite, autant pour le chauffeur que pour les passagers. Une crevaison nous a immobilisés une bonne ½ h

Le temps a été très changeant. : Soleil, pluie, brouillard

A l’hôtel, nous sommes reçus chaleureusement. Il est ouvert depuis 3 mois, neuf, c’est clair, propre, et le personnel particulièrement aimable. Nous avons demandé une chambre calme, nous nous trouvons en sous-sol, sans fenêtre. Quand nous arrivons un soir, il y a un problème d’eau, pas de douche. Heureusement le lendemain matin le problème est réglé, nous pouvons nous laver !

Le réceptionniste vient nous parler pendant notre petit repas du soir. Il nous raconte sa vie :

De parents Colombien, ils se sont expatriés au Venezuela. Ils ont bien fait leurs affaires, y Colombie. On leur a interdit de prendre l’avion, aussi ils sont passés par la voie terrestre. sont restés 16 ans. Comme le gouvernement les persécutait, ils ont décidé de revenir en Sauf qu’à la frontière, ils ont pris en otage 2 enfants de la famille, des cousins à lui et ils ont été rançonné, ils ont dû donner toute leur épargne.

Sébastien était musicien, principalement guitariste, avec 5 ans d’étude. En Colombie, ils ne veulent pas reconnaitre ses diplômes, il doit tout recommencer.

Nous allons au parque del café

C’est un parc avec un musée du café très intéressant à l’intérieur, une très belle nature et des attractions diverses.

Étant donné qu’il y a beaucoup moins de monde que dans les parcs d’attractions français, avec pratiquement pas de queue, j’en profite.

J’ai bien eu peur, j’ai bien crié, comme tout le monde, mais contente d’avoir fait tout cela. En fait, c’est la 1ère fois de ma vie que je fais autant « de manège ».

Hélios n’aime pas et il m’attend tranquillement.

Dans le parc, Hélios demande le chemin à des gardes qui font des travaux, en leur expliquant que l’on a envie de voir la nature de près plutôt que de prendre le téléphérique.

L’un d’eux nous accompagne, nous fait passer dans un endroit interdit à cause des travaux et ainsi, nous faisons 2 km de promenade, seuls, dans une nature sublime.

Au retour, nous partons à pied en ville, pour changer des euros en pesos. 1€ = 3 180 pesos. Aussi au début on a l’impression de payer des fortunes. Pas de panique, on s’habitue vite à évincer les milliers et diviser par trois ce qui reste pour se donner une idée en €.

A la nuit, une petite manifestation sur une grande place, avec un grand groupe de gens, tous une bougie à la main et un décompte. Et à zéro, toutes les illuminations mises en place, s’allument et c’est magnifique. S’en suit un feu d’artifice. Nous réalisons que nous sommes le 6 décembre, la St Nicolas.

Tous les matins, nous faisons notre gymnastique, comme à la maison, pour rester en forme.

Nous partons en direction de Salento :

Nous flânons dans la petite ville, très mignonne, avec beaucoup d’artisanat, de jolies maisons peintes de toutes les couleurs différentes et vives. A la nuit, on découvre toutes les illuminations, c’est féérique. Des lampions sont déposés par les habitants devant chez eux, tous plus originaux les uns les autres. L’allée centrale de l’église est parcourue de lampion et le cœur tout entier est une crèche. Nous remontons une rue très richement illuminée.

Le lendemain matin, nous partons à 6h ½, par le 1er départ de jeep, pour un trek d’une journée dans la vallée de Cocora. C’est au soleil du matin que le paysage est le plus beau, avec la brume, la rosée et l’air transparent. Dans l’après-midi, les nuages arrivent, et généralement il y a de grosses averses en fin de journée.

Nous nous retrouvons sur le lieu de départ. Nous demandons quelques explications du parcours avant de partir pour notre randonnée, car les informations sur le terrain sont quasi inexistantes.

C’est vraiment une belle randonnée, qui dure 6h avec les pauses. . La végétation est très luxuriante et très différente de chez nous, celle des forêts tropicales de montagne. Nous longeons un torrent, passons et repassons sur des ponts suspendus en bois et mêmes sur 3 troncs d’arbres ajustés ensemble au-dessus du torrent tumultueux, avec tout de même un filin pour se tenir.

La particularité de ce lieux sont des palmiers immenses, allant jusqu’à 60m de hauteur, au milieu d’une vallée verdoyante. Ces palmiers, uniques au monde sont devenus un symbole officiel de la Colombie. Ils sont protégés.

En chemin se trouve une finca.

On s’y arrête pour admirer des colibris. Ils sont attirés en ce lieu par de la nourriture et de l’eau.

Leurs couleurs sont magnifiques.

Le voyage en jeep est cocasse. 2 personnes à l’avant à côté du chauffeur, 4 à l’arrière et encore 4 à l’arrière, qui se tiennent debout accrochées à la barre. Et en avant, le moteur est très bruyant et tout le monde discute.

Nous rencontrons beaucoup de Français dans cette région, quelques Belges, Allemand…Nous échangeons nos expériences et nos « tuyaux ».

Il y a une semaine que nous sommes ici, pourtant nous avons l’impression qu’il y a un mois, tellement tout est nouveau et riche !

Nous avons demandé le salaire moyen en Colombie. On nous répond que le salaire minimum est de 800 000 pésos soit environ 230 €

A Salento, nous montons au panoramique où la vue est magnifique sur la ville et les montagnes environnantes.

Au fond d’un bar, dans cette même ville, nous avons observé un jeu d’adresse avec une petite explosion, genre pétard, lorsque l’objectif est atteint.

A Pereira, nous allons à l’office de tourisme, où nous sommes les seuls clients. La personne nous fait assoir, et s’assied à côté de nous, prend le temps de nous expliquer, nous donne plan et documents, nous indique les quartiers où il ne faut pas aller.

D’une manière générale, dès que nous demandons un renseignement, très spontanément, les gens « se mettent en 4 » pour nous apporter les solutions. Même parfois, ils nous abordent pour nous demander ce que l’on cherche quand ils nous voient dans l’expectative.

Le climat correspond a une température de fin de printemps chez nous, avec souvent des nuages, et une averse dans la journée.

Nous marchons dans Pereira durant 5h et voyons entre autres : le viaduc, la cathédrale avec une charpente absolument extraordinaire de beauté, le centre commercial Arboleda…Nous avons tantôt flâné, tantôt marché d’un bon pas, en prenant des photos au grès de nos étonnements et des beautés rencontrées.

La cathédrale de Pereira plein centre

Fabrication de jus de canne à sucre

Sur la place la police municipale

Cireur de chaussures

Nous partons en bus pour Santa Rosa de Cabal. Il y a beaucoup d’artisanat et la spécialité de la petite ville est le chorizo. Il y a d’ailleurs un musée du chorizo (que nous n’avons pas visité). Nous visitons l’église, encore une, toute charpentée, d’une grande beauté.

Puis en attendant le prochain bus qui monte à la station thermale toutes les 2 heures, nous faisons du stop et très vite un gars qui monte des boissons à la station, nous prend, dans sa jeep.

Église de Santa Rosa de Cabal

Un chemin monte le long d’un torrent, avec des vasques et des minis cascades absolument magnifiques. Enfin, nous arrivons dans un cirque, avec en face de nous d’immenses cacades, partant au sommet d’un seul endroit et s’élargissant tout au long de la descente.  On a l’impression d’arriver au paradis. Toutes ces chutes d’eau envoient beaucoup d’énergie. Aux pieds de ces cascades, des vasques dans lesquelles les gens se baignent. Nous n’avions pas prévu cela et n’avons pas apporté nos maillots de bain. Qu’à cela ne tienne, nous quittons nos pantalons, et en slip allons patauger. L’eau est bonne.

A proximité, un bassin d’eau chaude, à température du corps. Et en plus il n’y a pas foule. Le parc, alentour est bien entretenu et avec de très belles espèces d’arbres et d’arbustes à fleurs.

Nous avons même rencontré une source d’eau pétillante, appelé eau de Vichy avec des explications de cette appellation faisant référence à une eau thermale française !

De retour à Pereira, les bus retour sont bondés. Pourtant nous observons beaucoup d’attention d’aide des uns envers les autres, et pas de mains aux fesses !

A propos de fesses, le canon de la beauté, ici, sont des grosses fesses et des gros seins, les mannequins, support de vêtements dans les magasins, le montrent bien, nous en avons pris en photos !

Joyeux Noël à Pereira

De retour « chez nous », nous discutons avec un couple de touriste de Bogota.

Dans les villes, ils se déplacent avec les taxis Uber, plutôt que les transports en commun et surtout les autres taxis. Ils nous installent l’application sur notre portable

Nous prenons le bus pour Cali, nous sommes assis à côté du chauffeur, ainsi nous avons une très bonne vue sur le paysage. Nous admirons toujours les beaux arbres, au port grandiose. Tout le long, nous échangeons sur tout ce qui nous surprend. Nous roulons vite, en plaine, durant 3h.

A L’arrivée à Cali, nous voyons des Vénézuélien courir à l’arrivée d’un camion de nourriture.

Nous voyons aussi beaucoup de pauvreté.

Cali est la capitale de la salsa.

Le gîte où nous logeons propose des cours de salsa gratuits. Nous sommes une dizaine.

La grosse différence avec l’enseignement reçu en France est la souplesse demandée au corps, les déhanchements, la vitalité des mouvements. C’est une autre culture.

Nous partons dans le quartier San Antonio à la recherche d’un resto pour fêter mon anniversaire. Il faut 25mn de marche. Nous trouvons rapidement un resto à l’écart de l’agitation. Nous commandons un plat pour 2 personnes regroupant les spécialités colombiennes : chorizo, poulet, bœuf, nuggets, banane en frites, pomme de terre frites, salade, accompagné de 2 sauces. Du jus de fruits frais. Ils sont tellement bons, que nous en commandons d’autres. Et aussi un dessert : du fondant au chocolat accompagné de glace. Un régal.

Nous rentrons par les petites rues calmes toutes en montées et en descente, et nous retrouvons dans un endroit en surplomb, très typique et sympa, lieu de regroupement d’artisanat. Nous reviendrons de jour.

Nous montons à Cerro de las Tres Cruces.

Un taxi Uber nous emmène au départ.

Le chemin est très pentu et dans des rochers très tourmentés, avec parfois des couleurs, rouge, rosé ou jaune.

Nous montons rapidement au-dessus de la ville durant 1h ¼ et tout le long nous avons un très beau panorama sur la ville de Cali.

C’est très physique, nous transpirons beaucoup.

Depuis le début, une jeune fille n’est pas très loin de nous. Au sommet, nous discutons avec elle. Elle est Argentine. Nous prenons des photos d’elle et elle de nous. Nous mangeons des bananes achetées au sommet et partageons avec elle.

Puis pour la descente, elle se joint à nous. Il faut dire que ce sont des lieux où nous pourrions être attaqués, d’ailleurs, au sommet on nous recommande de reprendre le chemin plutôt que la route, car celui-ci est surveillé par la police.

Dulce nous raconte sa vie et nous, la nôtre.

Nous entendons des chants d’oiseaux ou d’insectes inconnus à nos oreilles, c’est bizarre. Il y a beaucoup de vie dans cette belle nature.

Sur le retour, en ville, une bonne averse arrive. Nous nous réfugions dans un café où nous prenons un excellent jus de fruit noix de coco. 3 français sont dans ce bar. Ils sont venus une semaine pour participer à la grande fête de la salsa qui aura lieu la semaine prochaine. Dommage, nous serons partis.

Ce soir, nous allons au cours de Batchata. Il commence par des exercices d’assouplissement comme la veille. Ensuite différents pas possibles. Là nous apprenons des possibilités que nous ne connaissions pas. Et enfin, un enchainement, avec 2 passes très intéressantes, nouvelles aussi.

Nous partons en bus pour Pasto à 14h 30. En route, nous avons droit à 3 films extrêmement violents ou d’horreur, et un dessin animé dont je m’extrais avec le paysage ou les discussions incessantes entre les 2 chauffeurs dont j’essaie de comprendre le contenu.

Nous nous habituons à la conduite des chauffeurs, à la vitesse, à leur adaptation à la qualité de la chaussée en allant là où elle est la meilleure, aux dépassements malgré les doubles lignes jaunes (ici).

On fait confiance.

A 9h le soir, nous avons eu un arrêt pour manger, dans un bon resto, pratiqué des chauffeurs.

En route il y a eu un arrêt assez long, dû d’après les explications données par les chauffeurs à Hélios, à un homme qui aurait volé et qui aurait été abattu par la police !!!

Nous arrivons avec un taxi à notre hôtel, vers 3h du matin au lieu de minuit à l’hôtel

Au matin, nous découvrons vraiment notre chambre d’hôtel. Pas moyen d’avoir de l’eau chaude pour se doucher. Hélios va au renseignement, effectivement ils remettent le fonctionnement du gaz en route.

Le règlement de l’eau chaude et froide est très difficile et une fois que nous avons trouvé, nous y passons vite tous les deux.

En fait, la configuration de la salle de bain est très spéciale. On entre par la douche, puis on va vers le lavabo et le WC. Si bien que l’on mouille tout, aussi bien dans un sens que dans l’autre ! Bref.

Nous voulons faire laver notre linge. On nous annonce le prix de 1 000 p par pièce, chaque chaussette et chaque slip comptant pour une pièce ! Nous en avons 25. Hélios négocie pour 20 000 !

Les prises n’ont pas la prise de terre. Notre adaptateur ne convient pas. Là, l’hôtelier nous demande d’en acheter un autre et oh chance, le dimanche matin tous les magasins sont ouverts et nous trouvons la pièce manquante !

Nous voilà près pour la visite de la ville. A ma surprise, après ce voyage de 385 km, nous sommes en pleine forme.

Nous déjeunons dans une pâtisserie, et flânons. Notre hôtel n’est pas très loin du centre de cette petite ville et nous pouvons tout faire à pied. Il y a beaucoup d’édifice religieux et c’est dimanche, le jour des offices. Les églises sont pleines, même sur les côtés et les gens applaudissent à la fin. Ce qui correspond bien à leur caractère extraverti. Toujours, de la musique dans les rues, partout. L’ambiance générale est gai, colorée. Pourtant ils sont beaucoup plus pauvres que chez nous !

Dimanche célébration religieuse

Chaque semaine j’envoie aussi des nouvelles à ma prof d’espagnol qui transmet aux élèves des 2 classes dont je fais partie.

Et ils se mettent 2 par 2 pour m’envoyer aussi leurs réflexions.

Ça fait partie « des devoirs » et c’est super sympa.

De Pasto, nous allons à la laguna de la concha. Ce lac est le 2ème plus grand de Colombie.

Le port d’Encora est un très bel endroit, une petite Venise verte colorée avec ses maisons sur pilotis de toutes les couleurs.

Un petit village de pêcheurs avec ses canaux, ses restaurants qui proposent des truites de la lagune, ses lancheros qui nous emmènent jusqu’à l’île de la Corota sur une petite barque ressemblant aux gondoles de Venise.

Cette ile est une réserve naturelle. Là, un sentier traverse une partie de l’ile, dans une végétation tropicale somptueuse.

L’office de tourisme nous indique le restaurant le cuy, Mais nous nous trompons dans les directions et marchons beaucoup plus qu’il ne faut pour arriver à notre destination. Nous demandons notre chemin à un homme qui nous a longuement expliqué, et qui s’est déplacé en vélo sur les lieux et revenu ensuite à notre rencontre pour nous confirmer les lieux !. Vraiment nous trouvons les gens très serviables.

Oui, la spécialité culinaire de Pasto est : le cuy : c’est le cochon d’Inde. Il se mange grillé à la broche au feu de bois. Nous l’assimilons à du lapin. Bref, nous avons fait un bon et typique repas !

Dans les bus nous écoutons « radio police nationale », il y a de la bonne musique et aussi des annonces pour inciter la population à dénoncer les délits.

Le 18 décembre nous passons en Équateur (voir l’article).