LE JOURNAL  DE COLETTE …….. AU FIL DU QUOTIDIEN

 16 janvier 2023                    31 janvier  2023

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Lundi 16 janvier 2023 : Tilcara

Nous voulions visiter le musée et le site archéologique de Pucara, mais nous n’avions pas prévu qu’ils étaient fermés aujourd’hui !

Aussi nous allons marcher en direction d’une petite lagune à 2 km.

Dans ce voyage nous avons l’habitude de ne montrer que les beaux paysages. Cependant la réalité quotidienne est différente.

Les rues des villages et villes, les routes ne sont pas toutes goudronnées et le passage des véhicules, le vent assez fort dans cette région, soulèvent beaucoup de poussière et nous en avalons des quantités au passage.

Pour palier un peu, nous nous lavons le nez à l’eau salée matin et soir.

Beaucoup de maisons semblent non terminées, et laissent aux touristes comme nous, un goût d’inachevé avec un fond de sinistrose.

Par rapport à chez nous, les lieux paraissent plutôt sales. Pourtant les nombreuses pancartes incitatrices à ne pas jeter ses déchets n’importe où, montrent un effort d’éducation certain.

Personnellement, j’ai une perte d’appétit. Je ne sais pas si tout cela rentre en ligne de compte, ou si c’est dû au changement en général, à la température, à l’altitude … ???

Bref, nous avons perdu un peu de poids, ce qui est plutôt bien.

La morphologie de ces populations est différente, ils sont plus petits et plus larges que nous. Cependant, il nous semble que la majorité des gens est en surpoids. La malbouffe et les boissons sucrés en sont sûrement responsables.

Mardi 17 janvier 2023 : Tilcara – Salta : 203 km

Journée de transit. 4h de bus. Mais nous devons changer de car en cours de route, pour cause d’avarie, aussi nous mettons 1h de plus.

Salta est située au pied de la cordillère des Andes, dans la vallée fertile de Lerma, à 1 187 m d’altitude. Nous descendons de 1 300 m. C’est une grande ville de plus de 600 000 habitants. Il y fait très chaud.

Un taxi nous emmène à notre appartement. Dès que les gens apprennent que nous sommes français, la coupe du monde foot est souvent une entrée en matière dans les discussions.

Notre position est que le meilleur a gagné, ce qui élimine toute polémique.

Notre logement précédent ressemblait à une auberge de jeunesse, avec beaucoup de passage, des hôtes disponibles, attentionnés, l’ambiance joyeuse.

Nous voici indépendants dans un studio, avec Carrefour en face de chez nous. C’est bête, mais nous retrouvons nos marques ! C’est la première grande surface que nous voyons depuis le début de notre voyage.

Nous y trouvons des marques connus chez nous, des fromages français…mais nous achèterons local.

Salta semble plus propre, la nature est plus verdoyante.

Nous partirons demain à la découverte.

Mercredi 18 janvier 2023 : Salta

Nous nous organisons pour les jours suivants, en commençant par acheter une carte de transport pour naviguer en bus dans la ville.

Puis nous faisons la queue pendant une bonne ½ h pour retirer de l’argent. Pendant ce temps les pigeons en profitent pour nous chier dessus. Ouf, ce n’est pas pour nous !

Un camion blindé arrive. Les transporteurs de fond lourdement armés et méfiants viennent approvisionner la banque. Cela nous rassure, il devrait y en avoir dans le distributeur.

Puis il nous faut trouver les bons endroits pour prendre nos billets pour

  • « le train des nuages », la journée de samedi à la gare de ferrocaril (chemin de fer)
  • Notre départ pour Iguazu, au terminal des transports, dimanche soir. Il n’y a plus de vols disponibles, nous irons en bus.

De là nous prolongeons notre location à Salta de 2 jours.

Enfin, après un petit repas au resto, nous montons en téléphérique au Cerro de San Bernardo, une réserve naturelle à 1 454 m, qui nous permet de contempler de haut la ville dans son ensemble.

Une bonne averse pendant que nous faisons nos courses à Carrefour, vient rafraichir un peu l’air.

Jeudi 19 janvier 2023 : Salta

Nous réservons notre prochain logement à Iguazu, puis nous allons faire les courses pour se préparer une bonne soupe de légume, du filet de bœuf, qui est bon marché ici, des fruits.

La vie est plus chère ici qu’en Bolivie. Cependant, moins qu’en France.

Pour comparaison, le salaire net moyen

  • en France serait vers 2 000€
  • en Bolivie et Argentine : autour de 400 €

Après la sieste, nous partons en bus en direction de San Lorenzo, une localité de banlieue à 10 km de Salta, située sur les contreforts montagneux.

C’est un lieu très agréable pour randonner, en longeant une rivière qui descend des montagnes, dans une forêt de végétation exubérante dite jungle montagnarde, qui a son propre microclimat lui donnant un air frais permanent, appartenant au type de forêt subtropicale.

Par cette chaleur, c’est très appréciable.

Au retour, un groupe de danseurs nous offre un spectacle de folklore de grande qualité, en un groupe de 12, puis individuellement, par couple.

A la fin de la représentation, ils viennent nous chercher ainsi que d’autres spectateurs, pour nous apprendre les bases de leur danse, dite danse du chat : "El gato"

Nous rentrons ravis de ce bel après-midi.

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Vendredi 20 janvier 2023 : Salta

Nous allons visiter le musée d’archéologie de haute montagne qui a été créé en 1999, après la découverte de 3 momies d’enfants de la civilisation Inca, sur le 3ème plus haut volcan du monde à 6 739m d’altitude, le LLullaillaco.

Ces enfants Incas choisis considérés comme des ambassadeurs de l’au-delà, étaient sacrifiés dans le cadre d'offrandes aux dieux, à travers le rite de la Capacocha. Ils ont vécu au XVIème siècle dans les Andes.

Les corps de ces 3 enfants (2 filles et un garçon) ont été conservés par le froid pendant 500 ans et sont dans un état exceptionnel, sans avoir subi de processus de momification.

Un sarcophage spécial a été mis au point pour conserver ces momies tout en les exposant.

Les prêtres obtenaient des enfants de tout l’empire et récompensaient les familles par des fonctions gratifiantes ou des biens matériels. Les meilleurs de ces enfants étaient envoyés rejoindre leurs divinités, pour marquer de grandes cérémonies ou pour arrêter des catastrophes naturelles.

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Après ces émotions, nous mangeons un bon repas dans un restaurant : des empanadas, plat typique du monde Hispanique, petits chaussons contenant une farce qui se compose de viande ou de fromage, ou d’autres aliments pouvant être ajoutés selon les goûts. Hélios s’ajoute un bon pavé de viande et moi une grosse salade, le tout arrosé du bon vin de la région.

Nous visitons aussi la basilique de San Francisco. Son clocher de 54 mètres est considéré comme le plus élevé d'Amérique du Sud.

.Son style à l'italienne et ses couleurs ivoire et blanc en font une belle œuvre architecturale.

Il fait extrêmement chaud et nous rentrons à notre appart-hôtel climatisé.

Samedi 21 janvier 2023 : El tren a las nubes

Aujourd’hui, nous ne sommes pas des voyageurs mais des touristes !

Nous prenons un taxi a 5h du matin, pour nous rendre à gare. Le chauffeur est « bourré ou sérieusement excité » (qu’a-t-il consommé ?). Nous serrons les fesses et sommes contents d’arriver sains et saufs !

Nous partons dans l’un des 6 bus en route vers la Quebrada del Toro et Puna.

Le bus est neuf, Emmanuel, notre guide nous donne des explications très intéressantes, en espagnol, tout au long du parcours sur des sujets divers et variés comme :

  • Les cactus « le cardon », une des rares plantes qui pousse, très lentement, ici. Il fleurit au bout de 50 ans, son bois était la ressource de la population pour construire leur habitat, produire de l’artisanat ;
  • Un prêtre, le padre Chifri, qui a beaucoup œuvré pour les populations de cette région, en scolarisant les enfants sur place, afin qu’ils puissent vivre en restant dans leur communauté ;
  • Le train que nous allons prendre, les prouesses technologiques du réseau ferré (viaducs, voies en zig zag) pour l’exploitation minière, et l’importance des échanges générés avec le Chili, frontalier ;
  • L’histoire locale, son économie, la culture Andine… passionnant.

Il est enchanté que nous soyons français, car il fait des études pour être professeur de français ; il a plaisir à échanger en aparté avec nous, ravi de pratiquer à nos côtés.

Nous avons droit à un petit déjeuner et un goûter compris dans le voyage. Nous sommes coucounés.

Ce voyage touristique se veut une vitrine du pays.

Le bus fait des arrêts photos aux meilleurs points panoramiques, jusqu’à San Antonio de los Cobres, à 170 km, où nous embarquons dans « le train vers les nuages » qui nous emmène à 4 220m d’altitude.

A chaque arrêt, la population propose son artisanat, principalement textile.

Nous profitons de la vue de ces immenses espaces, des viaducs imposants, 3 h durant.

Sur le retour une bonne averse a rafraichi l’atmosphère, et assaini l’étouffante chaleur de la ville.

Nous sommes rentrés à notre appart à 20h.

Dimanche 22 et lundi 23 janvier 2023 : de Salta à Puerto Iguazu

Journée repos car un grand déplacement s’annonce.

Le gérant de l’hôtel nous a permis de rester jusqu’à 17h dans l’établissement.

Nous partons de Salta en bus semi-cama à 18h 30 et arriverons à 6h 30 du matin à Resistencia soit 12h de trajet, 1 039 km

Nous avons relativement dormi suffisamment pour que la nuit passe vite.

A Resistencia, nous prenons un petit déjeuner.

Nous restons au terminal car, enseignements pris, pour aller en ville, il faut une carte de bus et mettre nos bagages à la bagagerie. C’est trop de dérangement pour le temps imparti.

Avec nos ordinateurs, nous avons toujours de quoi nous occuper.

De Resistencia, après 6h 30 d’attente, nous repartons à 13h en bus cama, pour arriver à Puerto d’Iguazu à minuit : soit 11h de trajet.

La 2ème partie se passe bien aussi. Nous traversons des contrées très plates, contrairement à ce nous avons connu jusque-là. La sylviculture y est intense. Un paysage à perte de vue, avec de l’herbe bien verte, qui fait le bonheur des troupeaux de vaches et de chevaux. C’est une région plus riche que celle que nous venons de quitter.

Mardi 24 janvier 2023 : Puerto Iguazu : 162 m (nous sommes tombés bien bas !)

Notre appartement bnb est agréable, climatisé.

Après une demi-nuit de sommeil, nous sommes suffisamment en forme pour aller visiter ces fameuses cataratas.

Le parc se situe à 17 km de la ville, nous y allons en bus.

A la frontière avec le Brésil, se trouvent ces majestueuses chutes d'Iguazú : l'une des sept merveilles naturelles, unanimement reconnues comme les plus spectaculaires au monde.

Tant sa situation au milieu de la jungle que son énorme volume d'eau et ses 275 cascades (80% situées du côté Argentin) sur plus de 2 750 m, en font un lieu incroyable et inoubliable.

Ces chutes tombent des hauteurs les plus diverses.

La plus haute, 80 mètres, est connue sous le nom de Gorge du Diable.

Elles se déversent le long des falaises et des îlots, réparties dans un croissant qui forme cette caractéristique géographique aussi extraordinaire.

Le parc national d'Iguazú est une zone protégée qui préserve l'un des sites d’Argentine les plus riches biologiquement : la moitié des espèces d'oiseaux enregistrées sur le territoire argentin et la plus grande diversité d'orchidées du pays.

Tout l’après-midi, nous avons déambulé le long de beaux sentiers entourés par la jungle exubérante, d’où l’on a pu profiter des belles vues, sur la partie supérieure des chutes, puis inférieure, avec de splendides points panoramiques.

Mercredi 25 janvier 2023 : Puerto Iguazu

Aujourd’hui, nous avons marché en ville et au bord de la rivière Iguazu.

Cette rivière est un affluent du río Paraná et leur rencontre marque la frontière entre l'Argentine, le Brésil et le Paraguay.

L’Iguazu prend sa source dans l'État du Paraná au Brésil et s'étend sur une longueur de 1 320 km.

Quant au Paraná, c’est un fleuve qui s'écoule des hauts plateaux brésiliens vers l'Argentine pour se jeter dans l'océan Atlantique. Avec ses affluents, il constitue le troisième réseau hydrographique du monde, après ceux de l'Amazone et du Congo. Sa longueur est de 4 880 km.

C’est assez fascinant de se trouver à la jonction de 3 pays différents.

Dans cette région chaude et humide, notre peau est à nouveau moins sèche.

Nous n’avons plus d’essoufflement en marchant, l’altitude étant très basse (162 m).

Tous les jours, nous gérons le logement, la nourriture, les activités, les transports, la lessive, les finances… Tout est inconnu et demande une adaptation à tout instant.

Cela génère de l’incertitude. Cependant, nous nous soutenons mutuellement en nous apportant une sécurité affective qui permet de régler tout cela tranquillement, sans stress. Nous demandons aussi, sans hésiter, beaucoup de renseignements et obtenons ainsi les réponses facilement et avec bienveillance.

Jeudi 26 janvier 2023 : Puerto Iguazu

Avec cette chaleur, entre 22° et 37° (à l’ombre !) nous avons envie d’être dans l’eau.

Renseignements pris, nous prenons le bus pour une base nautique à 40 km de là, avec notre pique-nique.

Des piscines se trouvent au bord d’un lac de 8 000 ha, formé par un barrage hydroélectrique propice à la pratique des sports nautiques.

La température de l’eau est presque celle du corps. Cela fait du bien.

Mais nous attendons durant 50 mn le bus pour le retour ! Nous avons essayé de faire du stop, mais ça n’a pas marché !

Vendredi 27 janvier 2023 : Puerto Iguazu

Il n’y a pas si longtemps que les sacs plastiques sont interdits en France et déjà nous sommes choqués par leur distribution ici, dans les magasins, et surtout par leur présence partout : au sol, dans les arbres… Et pourtant il en était ainsi en France, il y a peu. Nous nous habituons plus vite à la propreté qu’à la saleté !

La consommation de boisson en bouteilles plastiques aussi est un facteur important de nuisance, autant pour la santé que pour l’environnement.

Je suis choquée de voir des bébés, boire des boissons sucrées au biberon. Je suppose qu’ils n’aimeront plus boire, simplement, l’eau du robinet. Quel dommage !

Nous avons déambulé dans les rues jusqu’au confluent des 2 grandes rivières Iguazu et Parana qui délimitent l’Argentine, le Brésil et le Paraguay.

En route, un tout petit musée nous a montré des photos de l’histoire de la ville, ainsi que des maquettes de son habitat.

Dans un bon resto de poissons, nous nous sommes régalés avant de quitter l’Argentine. Nous avions apprécié jusque-là, de pouvoir cuisiner par nous-même dans notre appartement.

Samedi 28 janvier 2023 : du Brésil au Chili

De Sao Paulo, nous repartons à 1h 50 pour Santiago du Chili où nous attendrons 4h 20 avant de repartir pour Calama, une ville au nord du pays, notre destination.

2h de trajet de jour, où, par un temps ensoleillé nous pouvons admirer de haut le paysage très montagneux, aride et désertique.

Puis un taxi nous amène au terminal de transport, où nous prenons le bus pour San Pedro d’Atacama, le lieu de prédilection pour faire quelques incursions dans ce fameux désert d’Atacama.

Nous avons dormi, 1h par ci par là, et ne sommes pas très frais !

Tout en nous promenant dans cette petite ville d’environ 4 000 habitants, sur un haut plateau, à 3160 m d’altitude, nous prospectons auprès d’une agence « Eco aventura » pour les jours suivants.

Et comme nous sommes fatigués, que nous n’avons pas envie de prospecter d’autres agences, de comparer…nous nous décidons de suite et commencerons une nouvelle aventure demain.

Avec un nouveau change en tête : 1 euro = 873 pesos chiliens ! des billets par milliers et la conversion...pas facile ! Je décide de diviser par 1000 et d’en rajouter un peu. Hélios divise par 100, puis par 8 et/ou par 9, et prend le juste milieu. A chacun sa prise de tête !

Dimanche 29 janvier 2023 : San Pedro de Atacama – la vallée de la lune

Le désert d'Atacama est une région hyperaride, c'est le désert chaud le plus sec du monde.

Certains secteurs peuvent être totalement privés de précipitation pendant plus de 50 ans !

Il s’agit d’un désert plutôt rocheux, rocailleux, avec peu de sable et de dune.

Les radiations solaires y sont très fortes.

Son climat désertique et en altitude lui confère une grande amplitude thermique entre le jour et la nuit.

En plein désert, le ciel est souvent totalement dégagé et d'une clarté exceptionnelle, du fait de sa situation, de la sécheresse extrême, de l’altitude et de la très faible pollution lumineuse, ce qui attire les astronomes venant admirer les nuits étoilées ici.

Plusieurs observatoires astronomiques d’une grande importance scientifique y sont implantés

Le sous-sol regorge de salpêtre, de cuivre, de lithium et autres minerais.

Ce désert compte aussi quelques cours d’eau et oasis

Nous partons avec un chauffeur, un guide et un groupe de 11 personnes, à 13 km de San Pedro de Atacama, dans la vallée de la lune, un endroit désertique dont l'apparence évoque les paysages lunaires, en l'absence de tout signe de vie.

Ce lieu a été modelée pendant des millénaires par l’érosion, l'eau et le vent. Le sol est formé de canyons, de crêtes pointues, de ravins et de monticules de couleurs gris et ocre.

La Vallée de la Lune se caractérise par l'absence d'humidité, de flore et de faune à l'exception d’une espèce de lézard.

Nous nous arrêtons à plusieurs endroits pour marcher, profiter du paysage et faire des photos, des films. C’est grandiose, incroyable.

Cette vallée a été déclarée « sanctuaire de la nature » en 1982.

Vers 18h un cocktail nous est servi avant de poursuivre pour aller admirer le coucher du soleil.

Nous rencontrons une Coréenne parlant très bien français et avons grand plaisir à échanger avec elle.

Dans le minibus, un couple parle Catalan et Hélios se joint à eux dans la discussion. Ils habitent près de Barcelone.

Avec Isabel et Alfredo, retraités, Hélios renoue avec ses racines catalanes avec des histoires et des valeurs parallèles, suite à la guerre d’Espagne. En plein désert d’Atacama des rencontres insolites qui donnent chaud au cœur. Le monde est petit.

Par ailleurs, depuis le matin, nous tournons en rond sur le net (et c’est la seule possibilité) pour réserver notre billet de bus pour nous rendre à Iquique.

Nous demandons conseil à Claudia d’Eco-aventura, qui nous a très bien organisé les 3 jours sur le désert d’Atacama ; elle essaie et en effet il y a un problème, sur leur enregistrement. Il faut s’armer de patience.

Qu’à cela ne tienne, le jour suivant, elle se charge de la réservation en passant par son compte personnel, pendant que nous sommes en pleine aventure. Ouf, merci ! Le billet, Claudia nous l’a même édité.

Lundi 30 janvier 2023 : San Pedro de Atacama – lagunas altiplanicas

Nous voici repartis pour la journée entière, et 350 km dans un minibus, comme hier, avec presque les mêmes personnes et Roberto notre guide, très dynamique. Il parle avec netteté et je comprends environ 80 % de son discours. Il est très à l’écoute des uns et des autres, et ses explications sont passionnantes.

Nous nous retrouvons, au fond du bus, aux côtés du couple Barcelonnais et sommes les 4 personnes pour lesquelles notre guide donne les commentaires en espagnol. Pour les autres, il recommence en anglais, ce qui est aussi très formateur pour nous.

Nous passons sous le tropique du capricorne, l’un des 2 tropiques (l’autre étant le tropique du cancer) et l’un des 5 parallèles principaux indiqués sur les cartes terrestres.

C’est sous ce tropique que se trouve le plus de déserts de par le monde.

Le petit déjeuner très complet nous a été servi là, avec du pain français, une baguette bien croustillante que j’apprécie au plus haut point. Mon Dieu que le pain français est bon !

J’aperçois un renard du désert, le temps de prendre mon appareil photo, il a disparu. Plus tard, nous aurons l’occasion de voir des vigognes, une autruche, un lézard (parait-il très agressif), des flamants roses et leur nourriture dans une culture en bocal pour nous montrer d’où vient leur pigmentation.

Nous montons sur l’altiplano au-dessus de 4 000 m et découvrons des lagunes splendides dans des paysages de rêves.

Nous avons tout loisir de marcher, généralement à la descente.

Le bus nous récupère plus loin, et bien sûr de prendre moults photos et films, tant les espaces sont magnifiques et grandioses.

Le désert d’Atacama, au Chili, jouxte la région du sud Lipez en Bolivie.

Notre guide nous a donné beaucoup d’informations sur des sujets très divers, qui se recoupent parfois et se complètent avec des explications reçues d’autres guides ou de musées.

Mardi 31 janvier 2023 : San Pedro de Atacama – les geysers del Tatio

Lever à 4h du matin pour partir à 90 km de là, vers les geysers del Tatio, toujours accompagnés par « Eco-aventura ». Au petit matin les fumées sont plus visibles.

El Tatio est une zone géothermique, la 3ème au niveau mondial, qui se trouve à 4280 m d’altitude dans la cordillère des Andes, sur l’altiplano du Chili, au pied des volcans Tatio et Linzor.

Notre guide parle très, très vite et je ne comprends pas ce qu’il raconte ! Et je suis loin d’être la seule ! Le groupe lui demande de réduire le débit, mais il ne sait visiblement pas faire. Dommage, car manifestement c’est un puits de sciences !

El Tatio compte environ 80 geysers (8% du monde). Les éruptions ne sont pas très élevées : 76 cm en moyenne. L’eau est à 86°, qui est le point d’ébullition à cette hauteur.

Ces geysers sont fascinants.

 Nous allons de l’un à l’autre, ils sont tous de forme, de débit, de couleurs différents. Les concrétions qu’ils forment sur leur bord sont aussi toutes très particulières.

Ces phénomènes naturels sont extraordinaires et passionnants.

Puis, sur le retour, le petit déjeuner est bienvenu après toutes ces émotions d’émerveillement.

D’autres arrêts nous permettent de prendre la mesure des aspects très différents de ce désert d’Atacama.

Une rivière, crée un espace marécageux où la verdure, les oiseaux, les vigognes, les canards se sont installés.

Tout est calme et à sa place dans ces immenses espaces.

Après le repas du soir, nous allons marcher un peu aux alentours.

Attirés par une musique que nous imaginons animée par un groupe de jeune, la curiosité nous pousse à nous approcher.

Surprise ! il s’agit d’une messe dans une église ! des messes comme ça, j’y vais tous les jours ! dis-je à Hélios.

On nous invite à entrer, on nous apporte des chaises.

Pris par l’ambiance et le rythme de la musique, nous nous dandinons et frappons des mains à plus soif

Certaines personnes sont visiblement en transe. Il se dégage, de ce groupe, une énergie incroyable.

Puis lorsque l’assemblée va se prosterner vers l’hôtel, nous nous retirons discrètement en remerciant.

Merci à la Vie pour ce partage sans parole avec la population locale.

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N° 5 – CHILI du 1 février au 15 février 2023 – Le Carnet de Voyage de Colette